Post-scriptum : Non Monsieur le président, le plus difficile n’est pas derrière vous !

Le président Ghazouani a bien gagné une seconde élection. Mais passée l’euphorie du plébiscite, il faut bien se rendre à l’évidence que le challenge pour le président n’est certainement pas de s’arroger une victoire de plus ou «inhiber» un candidat récalcitrant comme BDA. Bien au contraire, il s’agit maintenant de tenir promesse pour redresser la barre et imprimer un cap clair afin de mener à bon port le pays.

Le premier des défis pour le président de la République restera toujours d’éloigner et prémunir le pays des tumultes et des risques sécuritaires multiformes qui l’assaillent aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur en raison d’une géopolitique régionale en ébullition et exacerbée par les principaux acteurs des tensions internationales. Toute la quiétude du pays repose sur cette capacité diplomatique à rester loin des foyers de tension et vigilants aux crises en jonglant entre fermeté et prospective. La sécurité et la stabilité du pays sont hors de prix, inaliénables et non négociables.

Sur le plan économique, le président Ghazouani, qui a tenté et réussi, lors de son premier mandat, à colmater les brèches béantes laissées par le “cyclone Aziz”, a plus que jamais aujourd’hui les coudées plus franches pour améliorer davantage les conditions de vie de ses concitoyens et atténuer davantage les injustices sociales.

Il saura, pour ce faire, miser sur des ressources additionnelles avec le début d’exploitation du gisement GTA. A défaut de juguler totalement les disparités et les iniquités entre ses compatriotes, il a l’impérieux devoir de veiller à une redistribution équitable des richesses. Le président devrait encore veiller à assainir les finances publiques et à lutter contre la prévarication, à donner aux jeunes la place promise…

Dans ces circonstances post-résultats électoraux, Il n’est donc pas étonnant de voir les mauritaniens scruter l’horizon pour savoir à quoi ressemblera leur futur gouvernement afin de mesurer le degré d’engagement du président et de sa volonté réelle, loin des campagnes électorales, à tenir ses promesses et à choisir les femmes et les hommes qui vont traduire ses promesses en réalité.

Le président n’a donc plus le droit de décevoir. Autrement dit, il a moins de circonstances atténuantes, après une expérience de gestion de l’Etat pendant 5 longues années.  Une expérience où il a su jauger la posture républicaine des uns et des autres, proposer le dialogue et pacifier le champ politique. Mais l’accalmie risque de ne pas durer longtemps.

L’amorce de ce second et dernier quinquennat en dira long des espoirs nourris par une majorité de mauritaniens sur les choix des hommes auxquels le président confiera la gestion des affaires publiques.

Alors, wait and see!

JD

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