Post-scriptum: Et si demain c’était l’assassinat ciblé de dirigeants israéliens?
Les assassinats extrajudiciaires, donnant à l’Etat israélien une forme d’organisation terroriste, se poursuivent dans une impunité déconcertante. En 2004, le guide spirituel du Hamas, Cheikh Ahmed Yassine, handicapé, est tué sur sa chaise roulante, à la sortie d’une mosquée. Aujourd’hui, 31 juillet 2024, c’est dans une résidence à Téhéran que Ismail Henniyeh, dirigeant du Hamas, venu prendre part à l’investiture du président iranien, est également assassiné. Au nom de la réciprocité, les assassinats « ciblés » des dirigeants israéliens seront-ils désormais tolérés ?
Les extrémistes juifs israéliens s’alternent au pouvoir en Israél afin d’exterminer les palestiniens, et pour faire taire, à jamais, leur résistance contre l’occupation et la spoliation de leurs terres par les colons juifs. Même une portion de leurs terres d’origine leur est refusée. « La solution à deux Etats » est enterrée dans le discours de B. Netanyahou applaudi par les républicains américains.
Rien n’y fait. Sauf que les masques tombent un à un en Occident où des gouvernements comme ceux des Etats-Unis, de la Grande Bretagne, de la France ou encore de l’Allemagne n’ont toujours pas froid aux yeux pour justifier et même contribuer logistiquement au génocide contre les populations palestiniennes, prises en tenailles par une armée d’assassins sans foi, ni loi et dans le silence complice des chefs d’Etat au pouvoir dans les principaux pays arabes aujourd’hui.
2004, Ariel Sharon, alors premier Ministre, signe l’acte de mort de Cheikh Ahmed Yassine. 20 ans plus tard, un autre criminel de guerre, cette fois figurant sur la liste de la Cour Internationale de Justice, qui donne le feu-vert pour, non seulement tuer I. Hanneyeh, mais aussi violer et agresser l’Iran. Un pays souvent pointé du doigt par les dirigeants occidentaux pour donner plus d’écho à la fuite en avant du régime Israéel. La veille de cet attentat contre Henniyeh et contre l’Iran, le président français, E. Macron sonnait l’appel. «L’Iran doit “cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs” pérorait le président français dans une coïncidence pour le moins troublante même s’il faisait allusion au Liban.
A trop vouloir caresser dans le sens des poils leur enfant illégitime, les dirigeants politiques occidentaux ne valent guère plus aujourd’hui que Netanyahou. La protection de l’Etat d’Israël au prix de la violation de toutes les normes du droit international repose beaucoup de question sur l’essence et l’efficacité d’un arsenal qui ne sert que pour se défaire des ennemis de l’Occident ou jeter le discrédit sur un Etat ou un gouvernement récalcitrant à l’hégémonie d’une intelligentsia hypocrite aux commandes des pays occidentaux. Face à tant d’injustices, au désordre mondial et à l’iniquité, les victimes crient désormais haut et fort leur ras-le-bol face aux deux poids, deux mesures!
Alors si la résistance palestinienne ciblait demain un responsable israélien, un de ses enfants ou un membre quelconque de l’organisation politique et militaire israélienne, cela sera-t-il perçu avec la même indulgence par les dirigeants occidentaux et leurs médias comme une opération ciblée ? Observera-t-on la même désinvolture comme cela est fait pour un génocide qui a massacré plus de 40.000 personnes. Une réaction palestinienne dans le gendre du crime sioniste sera-t-elle tolérée comme l’a été le sentiment dominant chez les politiques occidentaux quant à une série d’assassinats terroristes dont est passible l’Etat d’Israél?
Pour ceux qui condamnent du bout des lèvres les extravagances meurtrières d’Israél, le temps est venu de se rendre à l’évidence comme le dit le premier ministre qatari, que B. Netenyahou assassine tout sur son passage y compris les pseudo-négociations chapeautées par le gouvernement américain et qui lui permettent de gagner du temps dans sa fuite en avant.
Si la région et au-delà le monde s’embrase, les Etats-Unis, parrains d’Israël et des pourparlers, seraient les premiers responsables de toute catastrophe humaine de plus dans la région et le Monde.
JD