Santé : la Mauritanie régule les activités de formation
En 2022, la Mauritanie a entamé la mise en œuvre de son plan national de développement sanitaire qui ambitionne de garantir la couverture santé universelle à l’horizon 2030.
Le ministère mauritanien de la Santé a publié, lundi 23 septembre, une circulaire régissant l’activité de formation dans le domaine de la santé. Sur le document signé du ministre de la Santé, Abdallah Sidi Mohamed Wadeh (photo), et adressé aux services centraux et déconcentrés, on peut lire en objet : « Interdiction de formation dans le domaine de la santé pour toutes les ONG sans autorisation préalable du ministère de la Santé ».
Selon la même source, cette décision résulte du constat selon lequel les organisations proposent de plus en plus des programmes de formation dans les sciences de la santé.
A ce sujet, le gouvernement est clair : « la formation dans le domaine de la santé est exclusivement réservée aux écoles de santé publique et aux programmes nationaux de santé ». La nouvelle mesure instruit aux structures sanitaires publiques comme privées de ne tenir aucun cas des titulaires du certificat délivré par les ONG lors des recrutements.
Ces mesures ont pour objectif d’assainir le système sanitaire mauritanien. Le pays maghrébin met actuellement en œuvre un Plan national de développement sanitaire couvrant la période 2022-2030 dont le principal défi est de garantir une couverture santé universelle. Adossé à plusieurs piliers, ce plan accorde une place de choix à la mise à disposition d’un personnel sanitaire de qualité.
Rappelons que la Mauritanie connaît un déficit de personnel sanitaire qualifié. Les données du ministère de la Santé indiquent que dans le pays, le ratio du personnel sanitaire qualifié est de 15 pour 10 000 habitants alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 23 professionnels pour 10 000 habitants. Dans le même temps, le ratio de médecin est de 0,16/1000 habitants alors que l’OMS recommande 2,3/1000 habitants, et celui des infirmiers à 0,34/300 habitants alors que l’OMS recommande 1 infirmier pour 300 habitants.
Vanessa Ngono Atangana (agenceecofin.com)