Gouvernance: La CSEPS, nouvel instrument de suivi des projets prioritaires!
A trois jours du 3ème de son investiture en tant que président élu en Mauritanie, Mohamed Ghazouani engage, lors d’une réunion inaugurale du Comité de pilotage stratégique, le gouvernement « à accélérer la mise en œuvre des projets» Taahoudati.
Tout le monde comprend le souci du président de la République à veiller au grain s’agissant de la mise en œuvre de ses projets prioritaires. C’est d’ailleurs dans ce sens que par décret N° 211-2020/PR du 18 décembre 2020, a été créée, au sein de la Présidence de la République, une cellule de suivi de l’exécution des priorités stratégiques (CSEPS). Une structure administrative dotée de l’autonomie de gestion et placée sous l’autorité du Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République qui devrait servir de tableau de bord pour le président pour s’informer en temps de réel de l’exécution des projets ambitieux de son programme politique. Pour ce faire plusieurs experts ont été soit cooptés, mais la majorité sélectionnée pour cette importante mission pour le président de la République.
En effet, le président n’a pas voulu laisser quelque chose au hasard. Et c’est dans cette optique que la CSEPS est censée l’éclairer sur les meilleures décisions et sur les corrections à apporter aux projets en veillant à leur bonne gestion. Est-ce le bon attelage? Tiendra-t-il face à la pression gouvernementale? L’avenir éclairera plus d’un.
Selon un rapport fourni sur le « mécanisme d’action de la cellule, ainsi qu’une image claire des résultats importants obtenus dans la mise en œuvre des programmes et projets prioritaires » sur les 6 derniers mois de sa mise en place, et malgré le peu de visibilité de ces actions (aucun site électronique) la cellule a tenté de donner une idée de la mise en œuvre des programmes et projets prioritaires en rapport avec le programme du président de la République dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures routières et de la transition numérique.
En chiffres, le rapport a montré que 77 % (604 projets sur 786) des projets suivis étaient entièrement achevés ou à un stade avancé, sans beaucoup de précision sur le nombre de projets achevés et ceux encore en instance. Cette manière de procéder de la CSEPS laisse circonspects les observateurs qui en faisaient une loupe infaillible aux mains du président.
Selon une dépêche de l’Ami le suivi aura permis de constater que résultats suivants :
– Éducation : 366 projets ont été programmés, dont 300 projets (82%) sont réalisés ou en cours de réalisation ; (125 projets ou 34 %) ont été réalisés. (175 ou 48%) est en cours de mise en œuvre. 66 projets (18%) sont soit en préparation, soit en phase d’appel d’offres.
– Agriculture : programmation de 213 projets, 139 projets (65%) réalisés ou en cours d’exécution ; (73 projets 34%) ont été réalisés et (66 projets 31%) sont en cours de mise en œuvre. 74 projets (35 %) sont soit en préparation, soit en phase d’appel d’offres.
– Hydraulique : 70 projets ont été programmés, dont 62 projets (88%) sont réalisés ou en cours de réalisation; 18 projets (soit 26%) ont été réalisés et (44 projets 62%) sont en cours d’exécution. 8 projets (12%) sont soit en préparation, soit en phase d’appel d’offres.
– Infrastructures routières : 50 projets ont été programmés, dont 39 (78%) ont été réalisés ou sont en cours réalisation, (20 projets, 40%) ont été réalisés et (19, 38%) sont en cours d’exécution, et 11 projets ( 22 %) sont soit en préparation, soit en phase d’appel d’offres.