Agriculture/Enquête: Accord AAIDA et GG Group, parties visibles de la Dubai holding?

On en sait un peu plus sur les circonstances de la signature, jeudi dernier, d’un accord de partenariat pour le montage du projet entre l’Autorité arabe pour l’investissement et le développement agricole (AAIDA) et le GG Group, un groupe international, indien de renom, propriétaire de la Société Arabe des Services Agricoles en Mauritanie.

La réalité serait que le Sheikh Mohamed Ben Rached Al Maktoum, émir de Dubai, propriétaire à concurrence de 99% de la Dubai Holding JG Group, miserait sur un projet agricole en Mauritanie en partenariat avec la Société Arabe des Services Agricoles en Mauritanie, juridiquement de droit mauritanien, inscrite au nom du GG Group, dirigé par l’indien Rajesh Jain. L’accord de partenariat ambitionnerait, la production de légumes et du blé destinés à l’exportation.

C’est le sens de la supervision jeudi de la signature de l’accord par le ministre de l’Économie et des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh. Une signature exécutée dans l’urgence. Le département n’en avait été informée qu’à la dernière minute.

Dans la réalité, on n’en est  qu’à une première phase d’un projet à rebondissements.  En effet, le même projet remonterait à 2005 sous la forme d’un contrat bail de 500 usd/ha sur une superficie de 3200 ha.

Les autorités entendraient, peut-être, exorciser, cette fois-ci, les soubresauts enregistrés lors de la signature d’un mémorandum d’entente signé encore en 2015, pour la même superficie au profit de la société arabe des services agricoles.

Un mémorandum qui, à l’époque, avait été présenté comme un accaparement des terres par les populations de la vallée notamment celles de Dar El Barka et Ould Birom  arguant que la carte du domaine présentée spoliait leurs terres. Ce qui a eu pour conséquence, en 2021, l’annonce officielle par Ousmane Mamadou Kane, alors ministre des Affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, de la dénonciation pure et simple par l’Etat mauritanien de la convention signée avec AAAID.

S’agirait-il d’un nouveau chapitre dans ce processus de concessions domaniales dans le domaine agricole qui n’aboutit que pour être encore remis en cause?

La Mauritanie qui lutte toujours pour sa sécurité alimentaire dispose d’un potentiel de terres cultivables d’environ 513.000 ha dont 135.000 ha dans la seule vallée du fleuve Sénégal. Tous ces espaces arables ne sont pas mis en valeur en raison de l’opposition d’une possession immémoriale des terres dans cette région. Un imbroglio juridique qui, à force d’interprétations parfois contradictoires, crée un climat délétère.

Nous y reviendrons

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