Environnement des affaires en Mauritanie: Danielle Ciribassi Seck enfonce encore le clou !

C’est à un véritable réquisitoire auquel s’est livrée Danielle Ciribassi Seck DG et fondatrice de Niofar Consulting, en quittant la Mauritanie critiquant l’environnement des affaires dans le pays. Une nouvelle réaction sur sa page linkedin qu’elle dit adresser à ceux qui seraient sur la «défensive» n’en constitue pas moins une mauvaise publicité qui jette l’opprobre sur toute une administration.
“On peut quitter sa demeure sans en brûler les arbres” dit un vieux dicton de chez nous mais qu’apparemment Danielle Ciribassi Seck ne semble pas faire sien en quittant, après 5 ans, ses amis mauritaniens. Malgré des réactions, lues sur les réseaux, où la directrice générale de l’APIM, Aissata Lam s’excuse presque du “calvaire” que Danielle Ciribassi Seck aurait pu vivre en Mauritanie pour sa première expérience, dans une tentative visant à préserver encore ce qui pouvait l’être des relations avec elle, il est clair que la patronne de Niofar a cédé à l’emprise de la colère pour enfoncer encore le clou.
Elle récidive en arguant –ce qui n’est pas impossible- qu’elle n’a pas eu que de bonnes fréquentations dans le milieu du travail et de l’administration. Mais est-ce suffisant pour donner l’impression d’avoir été « mise dehors » par ces pratiques ? Elle assure d’emblée dans son dernier posting que ses « commentaires ne visent pas à dénigrer la Mauritanie, à la comparer à d’autres marchés ou à exprimer de l’amertume face à un « investissement raté ». Je suis fier de ce que nous avons accompli malgré les défis ». Mais elle ne s’est pas arrêtée à ces quelques mots qui auraient sans doute eu beaucoup de pesant. Après moi le déluge ?
En se livrant à des réactions de dénigrements « vagues », (sans donner de nom) qu’elle dénonce pourtant ; elle verse dans la supputation et ne contribue point pour ainsi dire à la transparence qu’elle dit espérer d’un investissement dans le pays.
Le pire dans ces accusations que Danielle Ciribassi Seck renouvelle est qu’elle ne cite aucun nom donnant juste des indications vagues, au risque d’éclabousser tout le monde. Pire, défigurer l’image qu’un gouvernement tente d’imprimer au pays en mettant en avant la lutte contre la corruption.
Ce qui d’ailleurs n’a pas échappé à l’ancien DGA de l’APIM, Ahmed Ould Khattri, actuel DG du port de Tanit. Sur sa page facebook, lui a été plus incisif contre elle. Ould Khattri a notamment expliqué que l’échec de l’entreprise pourrait tenir d’autres éventualités inhérentes au projet lui-même comme « le manque de financement évident », « le mauvais choix de l’équipe locale, sous payée », ou même le modèle de l’investissement qui serait inadapté ou manquant d’opportunités réelles dans le pays. Une autre raison pourrait aussi tenir, dans cette réaction plus «tranchante » de l’ancien DGA de l’APIM, de l’appât du gain rapide. Cette réponse est peut-être à l’origine de l’ire Danielle Ciribassi Seck qui a visiblement sorti toutes ses griffes.
L’APIM a bâti toute sa stratégie sur la promotion de l’image du pays. Elle se retrouve certainement gênée par ces accusations d’un investisseur, aussi petit soit-il, mais dont les « révélations » suscitent des interrogations sur les pratiques en cours.
Sans dédouaner quiconque le procédé usité par Danielle Ciribassi Seck semble pour le moins fait à chaud sur un coup de tête. Et dans tous les cas le mal est aujourd’hui fait dans une relation que les parties n’ont pas su sauvegarder. Dommage. Chacune devrait faire son mea-culpa dans cette affaire.
JD