L’assurance agricole pour améliorer la vie de 47 500 ménages vulnérables en Mauritanie

Pour renforcer la capacité des petits producteurs agricoles mauritaniens à faire face aux effets de plus en plus marqués des événements extrêmes, tels que sécheresses et inondations imprévisibles, le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) viennent de lancer un nouveau projet visant à réduire la vulnérabilité de 47 500 ménages dans cinq wilayas du sud et de l’est de la Mauritanie: Brakna, Gorgol, Assaba, Hodh El Gharbi et Hodh Ech Chargui.
Ce Projet de gestion intégrée des risques climatiques en Afrique (ou AICRM, pour African Climate Integrated Risk Management) s’inscrit dans le cadre de l’Initiative de la Grande Muraille verte et couvre sept pays du Sahel (Burkina Faso, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) sur une période de six ans (2023–2029).
Avec près de 75% de son territoire affecté par la désertification, la Mauritanie est l’un des pays sahéliens les plus vulnérables aux dérèglements climatiques. Sécheresses récurrentes, inondations imprévisibles, dégradation des terres et exode rural massif sont autant de conséquences qui affectent directement la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et les écosystèmes du pays.
« En plus de l’introduction de nouvelles technologies, des formations et des intrants adaptés afin d’accroître la productivité et la production en milieu rural, ce projet va également introduire un outil innovant qui a toujours fait défaut et dont le besoin se fait sentir, à savoir l’assurance agricole », explique Marcelin Norvilus, Directeur pays du FIDA pour la Mauritanie.
Financé en partie par le Fonds vert pour le climat (FVC), le projet s’articule autour de trois volets complémentaires. Il prévoit d’abord le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de gestion des données climatiques pour mieux anticiper les événements extrêmes. Ensuite, il mise sur la promotion de pratiques agricoles durables et d’énergies renouvelables pour réduire les risques à long terme. Enfin, il introduit des mécanismes d’assurance climatique, une première dans le pays, tant au niveau des exploitations qu’à l’échelle nationale, afin de protéger les petits producteurs contre les pertes liées aux aléas climatiques. Ces mesures visent à sécuriser les moyens d’existence et à renforcer la sécurité alimentaire des communautés rurales.
La mise en œuvre du projet sera assurée par l’équipe du programme de coopération Mauritanie–FIDA, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le groupe African Risk Capacity (ARC) et les institutions nationales. Le Projet de gestion durable des ressources naturelles, d’équipement communal et de structuration des producteurs ruraux (PROGRES), désormais érigé en programme-pays, permettra d’assurer la cohérence et la durabilité de l’ensemble des interventions climatiques du FIDA en Mauritanie.
Depuis 1980, le FIDA a investi plus de 414 millions d’USD dans 16 projets en Mauritanie, ayant touché près de deux millions de bénéficiaires.
https://www.ifad.org/en/w/actualites/l-assurance-agricole-pour-ameliorer-la-vie-de-47-500-menages-vulnerables-en-mauritanie
Photo Progres