L’Union africaine salue l’accord entre la RDC et le Rwanda

Kinshasa et Kigali ont signé vendredi 27 juin un accord de paix à Washington, « une étape importante » pour mettre fin au conflit dans l’est de la RDC, s’est félicitée samedi l’Union africaine.
Présent vendredi lors de la signature de l’accord de paix aux États-Unis entre la RDC et le Rwanda, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Mahamoud Ali Youssouf s’est félicité samedi dans un communiqué « de cette étape importante et a salué tous les efforts visant à faire progresser la paix, la stabilité et la réconciliation dans la région. » Il a également souligné « le rôle constructif et de soutien joué par les États-Unis et le Qatar pour faciliter le dialogue ».
L’accord de paix s’inspire d’une déclaration de principes approuvée en avril entre les deux pays et prévoit des dispositions sur « le respect de l’intégrité territoriale et l’arrêt des hostilités » dans l’est de la RDC, après l’offensive menée par le groupe armé M23.
Il a été formellement signé vendredi sous les auspices des États-Unis lors d’une cérémonie à Washington, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio et de ses homologues de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe.
Trump convoite les ressources minières
Donald Trump a salué « un nouveau chapitre d’espoir ». « Aujourd’hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d’espoir et d’opportunités, d’harmonie, de prospérité et de paix », a déclaré le président américain. « C’est un jour merveilleux », a-t-il ajouté à propos de cet accord qui doit également déboucher, selon lui, sur l’obtention par les États-Unis de droits miniers en RDC.
L’accord n’aborde pas explicitement les gains de territoire du M23. Le groupe armé, soutenu militairement par le Rwanda selon l’ONU et les États-Unis, s’est emparé des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février au terme d’une offensive éclair faisant des milliers de morts.
De multiples cessez-le-feu ont été conclus et violés depuis la reprise des opérations du M23 dans la région en 2021, et les affrontements avec les forces gouvernementales et alliées ont déplacé des centaines de milliers de personnes, provoquant une vaste crise humanitaire.
(Avec AFP)