Conflit Israël-Hamas : Trump appelle à un cessez-le-feu, Netanyahu maintient sa guerre!

Alors que Donald Trump plaide pour une sortie de crise à Gaza, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu poursuit sa guerre, en dépit des appels internationaux et des tensions croissantes au sein même de son gouvernement. Un premier face-à-face des deux alliés.
La guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis près de deux ans, continue de susciter de vives inquiétudes à l’échelle internationale. Le bilan humain est lourd parmi les populations palestiniennes affamées quand elles ne sont pas tout simplement massacrés par Tsahal. Dernier en date à réclamer un cessez-le-feu: le président américain Donald Trump. Engagé pour « servir la paix dans le monde » et interpellé par des familles d’otages israéliens, Donald Trump exhorte désormais son protégé, Benjamin Netanyahu, à emprunter le chemin de la paix.
Selon les médias israéliens qui en font la révélation, les dernières recommandations de plusieurs hauts responsables militaires israéliens, dimanche, à l’issue d’une réunion avec le cabinet Netanyahu est que les objectifs initiaux de l’offensive sont désormais flous, et que la poursuite des opérations militaires pourrait compromettre davantage la sécurité des otages encore détenus par le Hamas.
Mais Netanyahu reste sourd aux critiques et mises en garde. En effet et malgré ces appels répétés, le chef du gouvernement israélien maintient sa guerre. D’après des sondages récents, près de 57 % des Israéliens seraient aujourd’hui favorables à un cessez-le-feu accompagné de la libération des otages. Mais Benjamin Netanyahu semble jouer la montre. Sous la menace d’un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale (CPI), et poursuivi dans son propre pays pour corruption et abus de pouvoir, le Premier ministre pourrait chercher à prolonger la guerre pour retarder toute issue judiciaire.
Selon des sources diplomatiques, son conseiller Ron Dermer aurait été dépêché à Washington pour amorcer des discussions autour d’un possible accord de cessez-le-feu. Une manœuvre qui témoigne, pour certains observateurs, d’une tentative de gagner du temps face aux pressions croissantes, tant internes qu’externes. Le premier ministre reste fragilisé dans son son camp par une coalition politique hétéroclite et désobligeante ainsi qu’une armée en perte de moral qui s’enlise de plus en plus à Gaza face à un ennemi insaisissable.
Au sein même de son gouvernement, Netanyahu fait face à des tensions. Ses alliés juifs orthodoxes, les plus radicaux, comme les ministres Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, hostiles à toute trêve, menacent de faire éclater la coalition. Tous deux sont déjà classés pour leurs appels à violence contre les populations en Cisjordanie également persona non grata dans plusieurs capitales européennes. La situation qui prévaut pourrait d’ailleurs justifier une décision attendue le 15 juillet de l’UE qui pourrait, après avoir longtemps tergiversé, reconsidérer l’accord d’association qui la lie avec Israel.
Sur le terrain, l’armée israélienne subit également une érosion de son moral. Les pertes militaires s’accumulent dans la bande de Gaza, théâtre d’une guerre asymétrique, où la plupart des otages libérés l’ont été à l’issue de négociations plutôt que par des opérations militaires. Les images de destruction et de famine à Gaza, largement relayées à l’international, ternissent l’image d’Israël sur la scène mondiale. Reste donc pour le pays, une seule alternative diplomatique.
Dans ce contexte, l’implication de Donald Trump, après la guerre avec l’Iran, pourrait rebattre les cartes. L’ancien président, déjà présenté comme un acteur clé dans l’offensive contre les sites nucléaires iraniens, chercherait aujourd’hui à obtenir une percée diplomatique majeure — une perspective qui renforcerait sa stature internationale pour prétendre au prix Nobel de la Paix.
Après avoir parrainé la conclusion d’un dernier accord entre le Rwanda et la RD Congo ; selon certaines sources estiment qu’un accord pourrait être conclu « dans le courant de la semaine prochaine », sous l’égide de Trump pour un arrêt des hostilités à Gaza. Mais une question persiste : Benjamin Netanyahu acceptera-t-il d’accorder à son mentor cette potentielle victoire diplomatique, étape significative vers un possible prix Nobel de la paix?