Remaniement ministériel partiel : Mohamed Malainine Eyih, Nanni Chrougha, Cheikh El Kebir et les autres!

Depuis la composition du dernier gouvernement annoncé il y a cinq mois (avril 2022), le gouvernement n’a jamais véritablement sorti la tête de l’eau ; c’est surtout vrai avec les inondations vécues récemment malgré les efforts consentis par l’Etat. Le gouvernement s’était aussi empêtré dans la découverte de malversations d’une ampleur insoupçonnée révélées officiellement par l’Inspection Générale de l’Etat, acculée par l’ébruitement d’un rapport sur cette question. Le gouvernement indéfiniment sursitaire et dont les ministres démis aujourd’hui ne sont pas des moins efficaces continue de naviguer à vue. La montagne n’a -pour ainsi dire- accouché que d’une souris.

Le remaniement partiel apporté au gouvernement quoiqu’attendu avec le bilan mitigé dans l’action du gouvernement semble sous-tendu par certains desideratas à un changement de têtes ; tout simplement.  Au premier chef de ces objectifs pourrait être la “libération” de Ould Eyih pour vaquer à la mise en place d’une formation politique qui tienne la route après avoir crée le parti “El Insaf”. Le second objectif pourrait être aussi une tentative de réhabilitation de Nanni Ould Chrougha, disciple du président, convoqué par la CEP et pressenti comme son prochain directeur de cabinet. Il devient d’ailleurs porte-parole du gouvernement dans ce dernier changement. Nanni Ould Chrougha continuera sans doute son escalade politique avec le président Ghazouani qui lui a servi de mentor sous l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz. A moins de trainer des casseroles assourdissantes, Nanni Ould Chrougha, bon orateur, mettra sans doute toute sa verve à défendre le bilan du gouvernement Ghazouani comme il l’a “bruyamment” fait pour Aziz. L’autre fait semble la sortie du gouvernement du Ministre de la Transition Numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’Administration. Cheikh El Kebir Ould Moulay Taher. Une sortie qui crée un déséquilibre de représentation du Hodh Charghi au profit de l’Assaba dans le gouvernement actuel. Il y a aussi le départ de l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du Système éducatif remplacé par Adama Bokar Soko. Ce dernier cède son poste de ministre de l’agriculture à Yahya Ould Waghf, sans doute trop à l’étroit au poste de ministre secrétaire général de la présidence qui avait «mal » négocié les dernières assises politiques avec l’opposition et la présence à cet ancien poste pourrait perturber les futures «missions » de Nanni Ould Chrougha, s’il était élu au poste de dircab du président.

Mais le plus incompréhensible semble le limogeage manu militari de l’ex-ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Khatar Ould Chebani, remplacé par l’ancien ministre du Développement Animal, Mohamed Ould Sweidat. Le seul ministre véritablement nouveau dans ce léger remaniement est Niang Mamadou, nouveau ministre de l’Emploi et Formation Professionnelle. Il remplace à ce poste Lalya Ali Camara  qui, elle-même, succède à Aichata Daouda Diallo, ex-ministre de l’environnement et du développement durable.

 

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