Dans un mouvement visant à diversifier ses sources d’équipement militaire et à améliorer ses capacités de reconnaissance, l’armée mauritanienne a récemment reçu un lot de drones d’observation à longue portée (LRO) fabriqués par la société française Milton Innovation. Financé par l’Union européenne, cet achat vise à combler le déficit technologique en matière de surveillance des zones frontalières accidentées et à assurer l’intégration avec les systèmes de drones stratégiques déjà utilisés par Nouakchott, assure le site spécialisé « Denfensa.com ». Un programme d’acquisition de drones Milton, dans un programme de sécurité, est financé par l’UE à hauteur de 40 millions d’euros et supervisé par Expertise France. Le programme s’étend aussi au Tchad, dont l’armée a reçu des appareils similaires pour appuyer la Force multinationale mixte (FMM) dans le bassin du lac Tchad. L’arrivée de ces systèmes français en Mauritanie et au Tchad illustre la volonté de Paris de maintenir une présence technique dans la défense du Sahel grâce à des solutions économiques, rapidement déployables, et axées sur le développement des capacités locales plutôt que sur une intervention directe. Selon la même source, ces drones (LRO) sont des aéronefs tactiques légers conçus pour les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR). Pesant moins de 6 kilogrammes au décollage et dotés d’une structure en Kevlar, ils offrent une protection mécanique et résistent aux conditions climatiques difficiles du Sahel, comme les tempêtes de sable et les températures élevées. Leur capacité de décollage et d’atterrissage vertical (VTOL) permet une grande flexibilité opérationnelle, sans nécessité de piste aménagée, et facilite leur déploiement depuis des espaces restreints ou des points d’observation isolés. Avec une autonomie de trois heures et demie, une portée de 80 kilomètres et une vitesse maximale de 100 km/h, ces drones embarquent des capteurs optiques haute précision, des caméras thermiques pour la surveillance nocturne et des capacités de suivi des émissions radio (SIGINT), essentielles pour suivre les communications des réseaux de contrebande et des groupes armés.