Economie : Le Fmi salue le rôle de gouvernail de la BCM

«La Banque centrale de Mauritanie a resserré de manière appropriée l’orientation de sa politique monétaire en 2022 pour contenir la hausse de l’inflation » assure le Fmi, à l’issue des consultations de 2022 au titre de l’article IV avec notre pays, pour expliquer le redressement économique obtenu.
Des consultations qui s’achèvent en apothéose avec un accord, sur trois ans et demi, pour un montant de 86,9 millions de dollars au titre du mécanisme élargi de crédit. La Mauritanie pourrait d’ailleurs recevoir immédiatement, à ce titre, d’un premier décaissement de plus de 20 millions Usd.
Si les bailleurs indexent, en 2022, le rôle de locomotive des secteurs extractifs dans la hausse de la croissance à 5.3%, ils accordent aussi la part belle au maintien d’une politique monétaire restrictive pour contrer l’inflation devenue galopante par un suivi de liquidité des banques pour renforcer la résistance du système financier face aux chocs éventuels. L’inflation devrait se stabiliser à environ 11 % reflétant la politique monétaire restrictive menée par la banque centrale, révèle le Fmi par la voix de son directeur général et vice-président, par intérim, Kenji Okamura, qui s’est félicité des avancées enregistrées par le pays sur la voie de la reprise économique. «Une riposte résolue à la pandémie de COVID-19 et un soutien financier international conséquent ont placé la Mauritanie sur la voie de la relance. Grâce à des mesures judicieuses, au soutien des bailleurs de fonds et au prix favorable du minerai de fer, les réserves internationales se sont accumulées, et le solde budgétaire a enregistré un excédent en 2021» indique le responsable du Fmi dans une déclaration. Il invite, cependant, les autorités à ne pas s’endormir sur leurs lauriers. Le Fmi continuera d’ausculter, à sa loupe, tous les six mois, ce nouveau programme bilatéral. Il faut aussi noter qu’en plus de la croisse de 5%, la Mauritanie a conséquemment réduit son ardoise extérieure. Sur ce plan, le pays revient de loin. La dette extérieure ne ferait guère plus de 41% du PIB après avoir été un véritable goulot d’étranglement pour notre économie. L’Etat parvient, et il faut s’en féliciter, malgré le prix douloureux, à rétablir sa crédibilité et désormais sa solvabilité auprès de ses créanciers. Un programme de réformes est donc mis en œuvre par les autorités politiques avec le Fmi sur toute cette période. Il viserait à introduire d’autres mesures pour préserver les acquis en terme de stabilité macroéconomique, de renforcement des cadres de politique budgétaire et monétaire ; à améliorer la gouvernance pour une croissance durable et inclusive afin de réduire la pauvreté.
Un accord avec le gouvernement que le Fmi veut mener avec tact au milieu des nombreux défis intérieurs et extérieurs qui jalonnent un cheminement de plus de trois ans et où la BCM reste le véritable gouvernail pour mener à bon port le navire.
JD

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