Séismes en Turquie et en Syrie : ce que l’on sait 24 heures après le drame

Vingt-quatre heures après les violents séisme qui ont dévasté le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, les secours continuent de s’affairer pour sauver celles et ceux qui peuvent l’être. Le point sur la situation.

Après le choc, c’est une course contre-la-montre pour aider les survivants qui a lieu en Turquie et en Syrie, victimes lundi 6 février de deux violents séismes ayant fait des milliers de morts. Si l’aide internationale commence à arriver, la difficile météo complique le travail des secouristes. Le point sur la situation 24 heures après le drame.

Plusieurs milliers de morts
Selon le dernier bilan officiel – qui risque de s’alourdir – près de vingt heures après la première des trois secousses, d’une magnitude de 7,8 ressentie jusqu’au Liban, à Chypre et dans le nord de l’Irak, plus de 4 300 personnes ont trouvé la mort dont 2 921 en Turquie selon l’organisme public de gestion des catastrophes (Afad), et plus de 1 440 en Syrie.

Les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l’être, comme cette enfant de sept ans sortie des ruines à Hatay (sud), à la frontière syrienne, sous les yeux de l’AFP, après plus de 20 heures de terreur, le pyjama maculé de poussière. “Où est ma maman ?”, a-t-elle dit au secouriste qui la tenait dans les bras.

Le mauvais temps qui plane sur l’Anatolie complique la tâche des secours et rend le sort des rescapés plus amer encore, grelottant sous des tentes ou autour de braseros improvisés.

Une aide internationale qui commence à arriver
L’aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan “toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit”.

Les Français envisageaient de se rendre en particulier à Kahramanmaras, épicentre du premier séisme, région difficile d’accès et profondément meurtrie ensevelie sous la neige.

Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se préparaient lundi à se rendre sur place, selon la Maison Blanche.

Selon le président turc, 45 pays ont proposé leur aide.

La Russie arrive pour aider en Syrie
En revanche en Syrie, l’appel lancé par les autorités de Damas a été surtout entendu par son allié russe, promettant des équipes de secours “dans les prochaines heures”, alors que selon l’armée, plus de 300 militaires russes sont déjà sur les lieux pour aider les secours.

L’ONU a également réagi, mais en insistant que l’aide fournie irait “à tous les Syriens sur tout le territoire”, dont une partie n’est pas sous le contrôle du gouvernement. Dans ces zones tenues par les rebelles, frontalières de la Turquie au nord-ouest de la Syrie, au moins 700 morts ont été dénombrés.

Profitant du chaos créé par le tremblement de terre, une vingtaine de combattants présumés du groupe Etat islamique (EI) se sont évadés d’une prison militaire à Rajo, contrôlée par des rebelles pro-turcs.

Les bilans de part et d’autre de la frontière n’ont cessé de s’alourdir et compte tenu de l’amplitude des dégâts ils devraient augmenter au fur et à mesure des recherches.

Rien qu’en Turquie, les autorités ont dénombré près de cinq mille immeubles effondrés. Et la chute radicale des températures fait courir un risque supplémentaire d’hypothermie aux blessés, coincés dans les ruines.

L’Organisation mondiale de la santé a dit elle-même s’attendre au pire et redouter “des bilans huit fois plus élevés que les nombres initiaux”.

Des répliques violentes toute la journée
Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux deux premières secousses : l’une de 7,8 survenue en pleine nuit (04H17 locales), l’autre, de magnitude 7,5, à la mi-journée, les deux dans le sud-est de la Turquie.

Plusieurs répliques ont été enregistrées dans la nuit, mardi avant l’aube. La plus forte, de magnitude 5,5, a été enregistrée à 6H13 locales (3H13 GMT) à 9 km au sud-est de Gölbasi (sud).
Lire la suite sur: https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20230207-s%C3%A9ismes-en-turquie-et-en-syrie-ce-que-l-on-sait-24-heures-apr%C3%A8s-le-drame

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button