Llewellyn King : « Les drones Iraniens menacent directement le Maroc »
Selon le journaliste Américain Llewellyn King, producteur et animateur de l’émission télé « White House Chronicle », les drones sont les nouvelles armes de guerre, ce qui oblige à repenser les tactiques militaires et la structure des forces.
Ils apportent, selon Llewellyn King, une réalité particulièrement meurtrière à la guérilla, posant une menace existentielle sur de nombreux théâtres, notamment au Moyen-Orient où les villes sont presque sans défense : « Désormais, des drones iraniens sont déployés en Afrique du Nord et constituent une menace directe pour le Maroc ».
« Les Diplomates Marocains soulèvent activement cette question auprès des Gouvernements Occidentaux. L’Iran, disent-ils, en collusion avec l’Algérie, approvisionne les rebelles du Front Polisario, engagés dans des attaques de guérilla contre le Royaume au Sahara Marocain ».
Et d’ajouter : « Alors que le monde était inquiet par son programme nucléaire, l’Iran s’est imposé comme un puissant fournisseur de drones militaires aux dictateurs et aux insurgés, notamment à la Russie pour une utilisation en Ukraine, mais aussi aux mandataires de l’Iran à travers le Moyen-Orient »…
Llewellyn King rappel que « l’expérience de l’Iran avec les drones remonte à la guerre irano-irakienne (1980 et 1988) en faisant savoir que Téhéran est passée de drones à visibilité directe et simpliste pour la surveillance à des drones nouvelles générations.
Et de poursuivre que depuis lors, « l’Iran a pu construire des générations de drones, grands et petits, mais de plus en plus sophistiqués. Ils ont été aidés par des types de drones américains capturés qu’ils ont repensés, incorporant les dernières technologies…Des moteurs et des pièces ont souvent été introduits en contrebande en Iran depuis l’Occident. Il cite comme exemple de fabrication, l’utilisation de moteurs de Jet-skis ou de motoneiges, introduits en Iran, capables d’alimenter des drones. C’était le cas avec le moteur « Rotax », réputé pour sa fiabilité et son meilleur rapport poids/puissance, de fabrication autrichienne, jusqu’à ce que le subterfuge soit détecté ».
Aujourd’hui, l’armée Iranienne prétend que son complexe industriel de défense peut fabriquer toutes les pièces des drones localement y compris les moteurs. D’une manière ou d’une autre, l’Iran fournit désormais une gamme impressionnante de drones avec une grande autonomie de vol.
Et d’affirmer par ailleurs que « Ilan Berman, vice-président senior de l’American Foreign Policy Council, lui a précisé que Téhéran est arrivée à la conclusion que sa force ne résidait pas dans la concurrence ‘’force contre force’’, mais dans l’aide aux conflits asymétriques « c’est pourquoi ils ont dépensé tant d’argent sur le terrorisme et la confection de missiles balistiques, avant de se pencher sur les drones comme l’évolution de leur stratégie.
Et de conclure que « le Maroc a raison de s’inquiéter de sa nouvelle vulnérabilité. Les drones, même s’ils ne gagnent peut-être pas une guerre, peuvent entraîner de graves dommages à diverses cibles, comme des centres touristiques et installations militaires en passant par les centrales électriques ».
« Les drones iraniens sont légers, bons marchés, faciles à cacher, et capables de transporter des charges balistiques substantielles avec une durée de vol de 24 heures ». Vu cette situation, « Le Maroc a raison d’être inquiet, mais le monde aussi ».
« Israël hésite toujours de vendre le système de défense aérienne mobile « Iron Dome », qui intercepte des projectiles volant à basse altitude. Il s’agit en effet d’un dispositif de défense complexe, composé de trois éléments principaux à savoir ; un radar tridimensionnel à balayage électronique de détection et de pistage, un ordinateur de gestion de bataille et d’armement ainsi qu’un lance missiles.
Pour Berman, puisque « le Royaume est signataire des accords d’Abraham, Israël pourrait lui vendre le système « Iron Dome », mais cela pourrait prendre des années de négociation puisque les ventes sont soumises au véto Américain ».
(avec média)