Exploration pétrolière: QatarEnergy s’engouffre dans un projet décrié

La société QatarEnergy acquiert une participation directe de 40 % dans le bloc 10 parallèle au PNBA.
Shell conservera 50% du projet alors que 10% reviendraient toujours à la Société Mauritanienne des Hydrocarbures. Une première opération qatarie d’acquisition dans l’offshore mauritanien qui a reçu la Baraka des autorités mauritaniennes et dont s’est félicitée Saad Shria Al Kaabi, ministre qatari de l’énergie et PDG de l’entreprise. Mais elle semble surtout profiter à Shell qui n’a fait qu’intéresser QatarEnergy pour l’entrainer sur ce projet dont elle cède une parcelle.
La concession du bloc offshore C-10 à Shell avait été accordée à Shell en 2018 en même temps que celle du bloc C-19 via des contrats de partage de production dont elle s’arrogeait 90%.
Même si ces concessions se trouvent sur le même trend des découvertes pétrogazières, Orca (Nepture Energy) et BirAllah (BP), l’attribution du Bloc-10 est largement décriée par la communauté des scientifiques et des activistes environnementaux. En effet, ce bloc requiert de l’avis du panel scientifique indépendant sur les activités pétrolières et gazières en Mauritanie (avril 2009), des précautions spécifiques.
Les scientifiques avaient recommandé, en effet dans leur rapport final, que pour ce bloc, des études hydrogéologiques spécifiques soient faites avant son attribution pour évaluer les risques d’écoulement souterrains vers le PNBA, et l’étendue de la superficie du bloc 10 concernée par ces risques d’écoulement.
En l’absence de ces études et à cause de sa proximité, quelques kilomètres du PNBA, le site des opérations du consortium Shell et QatarEnergy suscite d’exploration suscite beaucoup d’inquiétudes comme en témoigne la superficie, 23 675 kms, sur des profondeurs d’eau de 20 à 2000 mètres.
JD