Au Mali, Tombouctou sous blocus depuis un mois

Depuis le 8 août, la grande ville du nord est isolée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Parallèlement, deux attaques ont frappé un bateau et un camp militaire. Au moins 64 personnes, 49 civils et 15 soldats, ont été tuées jeudi 7 septembre dans deux attaques contre un bateau de transport de passagers et une base de l’armée dans le nord du Mali. Les deux raids ont ciblé « le bateau Tombouctou » sur le fleuve Niger et « la position de l’armée » à Bamba, dans la région de Gao, selon un communiqué du gouvernement militaire, indiquant par ailleurs que la riposte des forces armées maliennes (FAMa) a permis de « neutraliser une cinquantaine de terroristes ». Les autorités ont décrété un deuil national de trois jours à compter de vendredi, suite à ces deux attaques revendiquées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida).
Le bateau de la Compagnie malienne de navigation (Comanav) a été visé dans le secteur de Gourma-Rharous, entre Gao et Tombouctou. La Comanav assure une importante liaison sur plusieurs centaines de kilomètres de Koulikoro, en aval de Bamako, jusqu’à Gao, en passant par plusieurs villes bordant le fleuve Niger. Des images diffusées sur les réseaux sociaux, dans une zone à l’accès et aux communications difficiles montrent un épais nuage de fumée noire s’élevant du bâtiment vers le ciel. Vendredi, un nouvel assaut terroriste a cette fois visé l’aéroport de Gao. L’armée malienne a évoqué dans un bref message sur les réseaux sociaux une attaque « kamikaze et complexe », mais sans fournir de bilan, se contentant de dire que « la riposte et l’évaluation [étaient] en cours ».

Le prix de l’essence a doublé

Ces attaques surviennent dans un contexte de tension grandissante entre l’Etat malien et les groupes politico-militaires de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA, l’ancienne rébellion touareg et arabe) et où la ville de Tombouctou fait face à un blocus du GSIM depuis le 8 août. Dans cette ville carrefour du nord du Mali, beaucoup de marchandises sont importées d’Algérie et de Mauritanie. L’huile, les pâtes, le sucre mais surtout l’essence sont de plus en plus rares et soumis à d’importantes spéculations.

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