Révision du code des investissements : La primeur aux décideurs !

Depuis quelques mois, l’APIM, avec l’appui de IFC, est engluée dans un nouveau projet visant à faire aboutir de nouvelles réformes du code des investissements. Mais, elle en garde, loin de toute communication, la quintessence aux décideurs politiques.

Parfois épinglée sur les conditions de recrutement « sur mesure » d’un certain personnel, l’APIM (Agence de Promotion de l’Investissement en Mauritanie) devrait continuer sur sa lancée inaugurale pour prétendre encore entretenir l’espoir d’une contribution efficace à l’essor économique national. Pour cette mue, l’APIM ambitionne d’initier, dès décembre 2023, une réforme du code des investissements dans le sens d’une plus grande flexibilité et adéquation avec les garanties nécessaires à l’investissement. Ce dernier aurait atteint en 2022 plus de 1,1 milliard USD (IDE). Une performance liée aux projets miniers et énergétiques, en cours, ou en attente d’exploitation comme le Gaz. Mais cette plus-value dans l’image du pays tient également au climat des affaires de plus en plus favorables où, en apparences, le mot d’ordre est à des réformes tous azimuts. C’est en tout cas le sens donné à la mise en place d’un Comité Technique en charge de la révision du Code des investissements actuel. Un premier draft de ces réformes a été présenté par une équipe de l’International Finance Corporation (IFC) et ferait la part belle aux incitations fiscales. De même un agenda doublé d’un deadline aurait été fixé pour ce comité technique qui rassemble les acteurs publics et privés.
L’objectif, à termes, serait une « mise à jour de la politique d’investissement en Mauritanie, visant à mettre en place des mesures favorables aux investisseurs, tout en préservant les intérêts économiques et durables du pays ». C’est donc l’environnement et le cadre légal qui devraient être concernés par de telles mesures de correction par rapport à l’ancien code.
La mise en place du comité avait été entériné, rappelle-t-on, par le conseil d’administration de l’APIM en août 2023, lors d’une session menée par le président du CA, Moussa Fall, et au cours de laquelle la DG, Aissata Lam, a présenté son rapport pour le second trimestre 2023.
Pourtant, l’APIM n’est pas très prolixe sur ce comité qu’elle pilote avec le soutien de la SFI. Elle cultive d’ailleurs une discrétion totale sur le fonds des réformes. Pourquoi? Les réformes ne devraient-elles pas être disséminées pour un meilleur échange?
L’APIM préfère, sans doute, elle, garder le statu quo sur les nouvelles propositions de réformes en attendant –justement- le mois de décembre 2023 pour en donner la primeur au conseil des ministres.
JD

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