Porte-parole du Gouvernement : “les rumeurs concernant la loi de la dignité ne sont pas valides”
Le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, a démenti les informations circulant concernant la loi de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles (loi de la dignité), attribuant ces rumeurs à une campagne orchestrée contre la loi, qui tire certaines informations de lois précédentes, tout en précisant que ladite loi est toujours un projet qui n’est pas encore adopté.
Il a également affirmé, répondant à une question sur le sujet, lors du commentaire des résultats du Conseil des ministres tenu mercredi à Nouakchott, accompagné des ministres de l’Économie et des Pêches, qu’on ne peut pas surenchérir sur les parties chargées de l’élaboration du projet de loi en question en matière de religion, d’éthique ou de valeurs sociales. De plus, ajoute-il, la loi a été transmise au Conseil supérieur des fatwas et des recours gracieux ainsi qu’à l’Association des Oulémas de Mauritanie, qui se sont exprimé sur l’affaire.
En répondant à une question relative au pacte républicain, M. Ould Chrougha a déclaré que ce pacte constitue une concrétisation effective de l’ouverture politique et de l’apaisement prônés par Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, appelant la société civile à y adhérer en raison de son universalité.
Il a souligné qu’il est naturel d’y avoir des oppositions, mais il existe des principes fondamentaux communs découlant de nos valeurs.
Au sujet d’un incident armé survenu à la frontière Mauritano-malienne, Son Excellence le ministre a affirmé qu’un groupe de 10 soldats maliens avait été impliqué dans un incident de sécurité près de la frontière mauritano-malienne. Certains d’entre eux ont dû recevoir des soins médicaux et se sont dirigés vers le point de santé le plus proche, qui s’est avéré être en Mauritanie.
Il a démenti toute présence d’autres personnes que ces soldats, hormis un jeune homme et une jeune fille âgée de 13 à 14 ans, ayant bénéficié des soins médicaux nécessaires. Par ailleurs, il a souligné que la Mauritanie, en tant que pays voisin et frère du Mali, continuera toujours à offrir son soutien et son assistance à ses frères chaque fois que besoin sera. “Il s’agit d’un devoir dicté par notre religion, nos valeurs et nos traditions ancestrales”, a-t- il noté.
Le porte- parole du gouvernement a également noté que la Mauritanie est consciente de sa présence dans une région instable. Cependant, elle est déterminée à protéger sa sécurité et sa stabilité, tout en respectant les principes de l’islam, de la bonne entente et de la dignité.
À son tour, le ministre de l’Économie et du Développement Durable, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, a déclaré que la communication portant sur le rythme d’exécution des projets au cours du deuxième trimestre de l’année en cours a enregistré une avancée significative par rapport aux périodes précédentes.
En effet, le taux de mise en œuvre dans cette étape a atteint 39 %, tandis qu’il n’a enregistré que 25 % en 2018 et ce, grâce aux mesures prises par le Gouvernement en concrétisation des directives de Son Excellence le Président de la République, qui avait insisté sur la nécessité de veiller à la mise en œuvre des projets.
Il a précisé que l’exécution des projets concerne 115 projets sur financement étranger d’une valeur de 81,140 milliards, dont 27 % ont affiché un taux relativement appréciable, 23 % un taux moyen, tandis que 23 % connaissent des défauts, affirmant que le Gouvernement travaille pour la mobilisation des ressources nécessaires à l’achèvement de la mise en œuvre des projets programmés cette année au cours des mois à venir, et qui revêt une importance centrale sur le plan économique et social.
Le ministre a ajouté que la communication examine également les financements aux sujets desquels le Gouvernement œuvre actuellement à la mobilisation, soulignant qu’il y a plus de 10 projets importants en cours, pour lesquels le niveau de mobilisation des ressources a atteint 1,2 million de dollars.
Pour sa part, le ministre des Pêches et de l’économie maritime, M. Mokhtar Al Housseyni Lam, a indiqué que le projet de décret qui abroge et remplace le décret de 2018 portant code des pêches maritimes, introduit deux innovations. La première concerne la régulation des capacités de pêche des flottes opérant dans la zone de pêche artisanale. Cette innovation divise ce segment de pêche en deux sections, la première préservant les droits des unités de pêche artisanale tels qu’ils sont définis par les textes réglementaires en vigueur, tandis que la deuxième intègre les navires côtiers de longueur supérieur à 14 mètres au sein de la pêche artisanale.
Il a ajouté que la deuxième innovation concerne la pêche côtière des petits pélagiques qui se limite à deux catégories au lieu de trois, conformément au plan de réhabilitation des petits pélagiques approuvé en novembre 2022, ce qui représente un engagement dans le cadre du protocole d’application de l’accord de pêche avec l’Union européenne signé en 2021.
Le ministre a souligné que la pêche en haute mer conservera les mêmes dispositions précédentes.
En réaction à une question relative aux ports maritimes, il a affirmé que la politique du Gouvernement ambitionne l’investissement dans le développement de l’infrastructure portière et à accroître leur capacité pour créer de la valeur ajoutée. “Le port de Nouadhibou connaît actuellement des travaux d’amélioration et d’extension financés par l’État mauritanien et certains partenaires étrangers pour étendre sa capacité et moderniser son infrastructure tout en sécurisant les navires”, a déclaré le ministre.
Il a ajouté que des travaux d’extension sont actuellement en cours au niveau du port de Tanit pour développer ses capacités, tout comme au niveau port de N’Diago, qui se charge également des tâches supplémentaire, militaires et commerciales en plus de la pêche. Il a souligné que la politique du secteur consiste à créer des points de débarquement et que des progrès sont réalisés à Mhaijratt pour permettre la création de valeur ajoutée.
Ami