Scrutin présidentiel : Les derniers mètres à franchir…

Les 7 candidats à l’élection présidentielle du 29 juin 2024 effectuent les derniers pas de leur campagne électorale, entamée le 14 juin, en vue de convaincre leurs compatriotes de leur accorder leur confiance. Pourtant, parmi le 7 personnalités, une seule sera auréolée de cette marque, à l’issue du scrutin présidentiel. Si le camp du président sortant affiche «bonne mine » pour voir réélire son candidat, les autres candidats ne désespèrent, pas non plus, de voir le vent de la victoire en porter un à la magistrature suprême. Ces derniers misent sur l’éventualité d’un second tour où ils pourraient réunir leurs forces au profit du candidat le mieux placé d’entre eux ; encore que le report ne saurait jamais être systématique chez leurs électeurs. Mais ce serait la seule alternative viable pour eux. Dans le camp du candidat de la majorité, on écarte du revers de la main toute autre alternative qu’une victoire “écrasante” et au premier tour de l’élection. Il n’y aura pas de photo-finish pour départager leur candidat avec les autres estiment-ils. Cette «assurance » fait même dire au président sortant et candidat à sa propre succession qu’il serait « le premier à féliciter » le président éventuellement élu s’il perdait cette élection.

Malgré les couacs sécuritaires enregistrés, dans la nuit de lundi à mardi, à Nouadhibou et attribués aux militants de l’Ira, qui s’en est défendue, l’ambiance de la campagne a plutôt été sereine pendant ces 14 jours où les candidats ont développé leurs discours et leurs programmes pour attirer les électeurs partout dans le pays. Une sérénité qu’il faut -peut-être- mettre au compte de la tradition démocratique dans un pays de plus en plus blasé à ce jeu. Les seuls enjeux de cette élection devraient être le taux de participation et la capacité de la CENI à organiser une élection transparente et sans couac.

De El Id MBraeck, à Touil au Hodh Gharbi, fustigeant un système de « marginalisation et d’injustice »,  à Bocar Bâ à Rosso invitant à la vigilance dans les opérations électorales, en passant par Biram Dah Abeid, qui dans la même moughataa promet de combattre le fléau de « la corruption » et « les prédateurs » des deniers publics, à Ghazouani, dans un meeting à Nouadhibou, rappelant son bilan et l’investissement  de « 150 milliards d’ouguiyas anciennes » pour leur donner accès aux services sociaux de base, à Outoma Soumaré, à Kaédi, insistant sur l’éducation et l’unité nationale, ou encore  Mohamed Lemine El Mourteji El Wafi, à Akjoujt, prétendant être « le seul capable » d’engager des réformes salvatrices pour le pays, sans oublier enfin Hamadi Sidi Mokhtar Mohamed Abdi, qui, à Aïoun,  qui a promis de résoudre les problèmes de « pénurie aiguë d’électricité, d’eau, de services de santé et bien d’autres nécessaires à la vie ». Les 7 candidats promettent, chacun, monts et merveilles. Mais seulement une fois élu!

Les 7 candidats semblent vouloir terminer leurs campagnes électorales à Nouakchott le 27 juin avant de bénéficier de la journée du silence électorale, le 28 juin, pour ensuite aller à leurs bureaux de vote respectifs, le 29 juin 2024, comme tout autre citoyen pour accomplir leurs d’électeurs. Ainsi la boucle sera bouclée et on attendra plus que le dépouillement du vote. En attendant, chacun prie pour son candidat.

 

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