Tapis rouge au Capitole pour Netanyahou : Prime américaine au génocide israélien à Gaza

Le 24 juillet 2024, le criminel de guerre, recherché aussi par la Cour Internationale de Justice, pour crime contre l’Humanité, B. Netanyahou, premier Ministre du Likoud, est invité à prendre la parole devant le Congrès américain. Il vient demander un renfort militaire et économique pour massacrer encore plus d’enfants palestiniens. Une demande qui aura, sans doute, un écho favorable auprès du gouvernement Us qui, même s’il s’en défend, est activement complice dans les atrocités perpétrées par l’extrême droite israélienne en Palestine.

Contesté dans son propre pays par ses compatriotes, qui lui reprochent de faire passer ses intérêts politiques avant la libération des otages entre les mains du Hamas, le premier Ministre B. Netanyahou, recherché par la communauté internationale pour crimes de guerre et contre l’Humanité, n’aurait pas fait le voyage aux Etats-Unis s’il n’était pas assuré de ne pas être inquiété et d’avoir gain de cause auprès du Congrès.

Déphasage avec les opinions publiques

Netanyahou, prévu à la tête d’une petite délégation pour un voyage direct, évitant des escales dans des pays où il pourrait être arrêté, sait qu’il a dans sa poche tous les décideurs américains. Au-delà des raisons confessionnelles pour certains responsables de l’Administration Biden, les élus démocrates et républicains, chèrement payés par l’AIPAC, n’ont pour seule convergence que le soutien démesuré au gouvernement israélien, aujourd’hui responsable de près de 40.000 morts parmi la population palestinienne. La moitié des palestiniens exterminés sont des enfants. La visite avait été déjà qualifiée par le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, d “opportune et (…) très forte de soutien au gouvernement israélien au moment où il en a le plus besoin”. Entendez par-là un soutien au moment où l’humanité entière condamne la violence et la cruauté que Netanyahou et son gouvernement infligent aux populations palestiniennes. La cause est entendue d’avance. Pour les élus américains, les besoins d’Israél passent avant ceux de leurs propres compatriotes ; que dire alors des palestiniens. B. Netanyhou est donc “intouchable” pour cette catégorie d’élus américains. Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas hésité à menacer de représailles le procureur en chef de la Cour Internationale de Justice à la suite du mandat d’arrêt délivré contre le PM israélien pour crime de guerre et contre l’humanité. Un soutien aveugle que la rétention de l’information dans les grands médias américains avait rendu possible.

Mais ce n’est, sans doute, plus l’opinion de millions de citoyens américains, sevrés par les médias US mais qui redécouvrent l’horreur israélienne. Ils forment déjà des comités d’accueil contre l’arrivée de B. Netanyahou et se disent révoltés de voir les taxes qu’ils paient aller au soutien multiforme de leur pays à l’entreprise génocidaire de Netanyahou en Palestine. Les populations y compris les juifs américains récusent dorénavant ce soutien et se disent indifférents aux contingences des administrations. Les populations américaines, et occidentales en général, sont de plus en plus exacerbées par la tentative de confusion que l’extrême droite israélienne veut imprégner aux manifestations en criant à l’antisémitisme pour camoufler ses massacres racistes et suprématistes à Gaza. L’antisémitisme est galvaudé et vidé de son sens par les sionistes pour justifier des massacres inhumains en Palestine occupée.

“Not in our names”

Les citoyens américains dénient, de plus en plus,  tout soutien à Israél dans son œuvre barbare contre les palestiniens. Dans les universités, dans les rues, les foyers ordinaires, sur les réseaux sociaux, c’est le rejet total de cette complicité des gouvernements (démocrates ou républicains) qui bafouent les valeurs de l’Amérique et de l’humanité.

Quoique disent, en effet, les responsables américains plus personne n’a de doute que, sans leur appui à l’extrême droite israélienne, il n’y aurait pas eu ce drame cruel, ce bain de sang contre des dizaines de milliers de civils à Gaza, Rafah, Choujaia, Jenine, Deir El Belah…Pour mil fois moins que ce bilan meurtrier, Poutine est devenu le paria de l’Occident. Au nom d’une démocratie à deux visages, l’Occident le met en quarantaine depuis mars 2023. Pour avoir annexé l’Ukraine, les pays occidentaux livrent leurs armes destructrices à Zelenski, détournent ses avoirs gelés dans leurs comptes, le mettent en quarantaine et lui réclament d’abdiquer…

Pendant ce temps, B. Netanyahou, l’assassin de dizaines de milliers d’enfants, est lui assuré de se déplacer et d’être reçu, avec « des-honneurs », dans la capitale du monde civilisé et démocratique ! Les morts palestiniens ne compteraient pas sur la grille des gouvernements Us et de l’échelle de leurs valeurs sélectives des droits humains. Le président Biden a pourtant un autre sentiment sur la CIJ dans l’affaire Poutine et considère “justifié” le mandat contre le président russe. Ce deux poids, deux mesures décrédibilise, au regard de leurs propres opinions, les pays occidentaux incapables de s’en tenir à des “critères immuables” pour tous.

Dans la réalité, plus personne n’est dupe que toutes les administrations américains, sous le joug des sionistes dans leur propre pays, ne sont pas contre les monstruosités du gouvernement génocidaire israélien. Parfois même elles en justifient le déclenchement et l’aboutissement. Entre une poignée d’élus qui s’y confond corps et « armes », une autre développe des complexes et s’éclipse pour ne pas essuyer les foudres d’un Etat créé de toutes pièces et se refuse même à une solution à deux Etats sur le territoire historiquement palestinien. L’Administration Biden, aux affaires aujourd’hui, ne déroge pas à ce paradigme politique. La faiblesse de son actuel président précipite et aggrave encore davantage l’injustice envers les palestiniens et la communauté internationale dans son ensemble. Etait-elle capable de l’intermédiation entre les deux parties? Elle a en tout cas toujours privilégié les intérêts du gouvernement israélien au détriment des palestiniens.

J.D

 

 

 

 

 

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