Post-scriptum: L’un après l’autre, les masques tombent !
C’est aujourd’hui, jeudi, après onze mois de pilonnage de Gaza, que s’ouvre, à Doha, la tentative de dernière chance d’un cessez-le-feu pour faire plier le criminel de guerre B. Netanyahou afin d’épargner des vies et libérer les otages israéliens. Mais il ne faut pas en espérer grand-chose. Il tentera avec ses alliés de gagner du temps pour continuer ses atrocités contre les palestiniens et son arrogance à narguer la communauté internationale.
Dans cette guerre asymétrique, plusieurs régimes occidentaux –sans doute les plus importants sur l’échiquier international- sont déconnectés de leurs opinions. Ils le sont aussi de la réalité d’un monde qu’ils téléguident et qui ne les reconnait plus dans ce qu’ils avaient de plus vertueux : les droits humains. « Ils », ce sont, sans détour, les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique, principal soutien d’Israél, parrains des négociations pour un cessez-le-feu, l’Angleterre, l’Allemagne, le Canada et la France. Tous les quatre sont pourvoyeurs en armes du génocide en cours en Palestine. Il pèse sur tous de fortes présomptions de complicité active dans ce génocide.
Le seuil de 40.000 gazaouis massacrés, par Israél, grâce à leurs aides militaires et financières, a été franchi aujourd’hui (15/08/2024). L’hécatombe est grande. Elle n’a épargné ni enfant, ni femme… Des centaines d’agents des NU, plus de 100 journalistes et beaucoup de prisonniers morts dans les geôles israéliennes ou comme boucliers humains à ses soldats, ont aussi payé de leurs vies le caprice du criminel de guerre B. Netanyahou. L’Irak, la Syrie, le Liban et l’Iran ont tous été attaqués par Israél. Mais à chaque fois, ses acolytes appellent à la retenue pendant qu’ils encouragent Netanyahou à aller de l’avant dans la violation des souverainetés de ces pays quitte à provoquer l’embrasement de la région. C’est encore lui qui assassine feu Ismail Haneyeh à Téhéran. La menace non encore exécutée de l’Iran a accaparé les USA qui ont aussi des chats à fouetter en Ukraine. Même au pic des massacres contre les civils palestiniens, des phrases encore plus meurtrières et assassines, genre « Israél a le droit de se défendre », détonent des bouches de responsables de ces pays pour noyer la réalité belliqueuse de leur protégé notamment à la suite du bombardement de l’Ecole «Tabiin » qui a fait plus de 100 personnes tuées. On “condamne” encore du bout des lèvres.
Il faut sans doute aujourd’hui refaire l’histoire. Corriger ses inepties. Se racheter soi-même de sa propre naïveté. Il est aussi clair que la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, qui annonçait l’avènement d’un monde libre et plus démocratique, n’avait pas eu raison du mur psychologique d’islamophobie et des réminiscences de la xénophobie et de l’intolérance réactivées par l’extrême droite en général, et sioniste, en particulier.
On ne s’en explique que plus le désordre et l’anarchie qui règnent aujourd’hui dans un monde où l’unilatéralisme est incontestablement hégémonique. Des régimes qui ne répugnent pas à précipiter leur propre déclin moral après avoir servi d’exemples et même de modèles pour l’Humanité entière. Tout cela pour une poignée d’extrémistes juifs israéliens qui mènent aujourd’hui, contre vents et marées, la région proche-orientale et le monde entier vers un chaos assuré. Mais à quelque chose, malheur est bon. Si le Likoud et ses soutiens tenaient à circonscrire le conflit palestinien à des dates qui les enchantent, « le 7 octobre » seulement, l’opinion publique internationale, qui n’a jamais été aussi mobilisée contre l’injustice et l’occupation de la Palestine par Israél, malgré la rétention, la désinformation et la propagande pro-israélienne dans les grands médias occidentaux, s’est libérée des œillères qu’on lui accrochait allègrement. L’antisionisme ne peut être de l’antisémitisme en dépit de la tentative de confusion que les extrémistes veulent y apporter. Combien de juifs a-t-on vu défiler et brandir le drapeau palestinien contre Israél ? Tous sauf ceux enchainés par l’AIPAC qui voue une haine viscérale aux musulmans et à l’Islam.
JD