Pourparlers pour un cessez-le-feu à Gaza: Netanyahou continue ses embûches
Les négociations pour un cessez-le-feu piétinent à Doha. Un énième blocage introduit, à ce qui était au départ sa propre proposition, présentée en mai par les Etats-Unis, par le criminel de guerre, B. Netanyahou. Dans un dernier sprint, le secrétaire d’Etat américain, A. Blinken est arrivé, dimanche, à Tel Aviv pour faire entendre raison au premier Ministre israélien.
C’est sans doute peine perdue que de vouloir convaincre le premier Ministre Israélien d’accepter de faire des concessions pour une recherche de trêve avec le Hamas. Il avait déjà torpillé toutes les précédentes tentatives au point que les opinions publiques dans le monde avaient conclu que l’Administration Us ne le poussait vraiment pas à sceller un accord mais lui permettait, plutôt, de gagner du temps dans son œuvre sordide à écrabouiller les civils palestiniens.
Plus de 40.000 victimes aujourd’hui dont singulièrement une majorité d’enfants et de femmes. A chaque détour de négociations, Netanyahou sortait, en effet, une nouvelle salve de propositions pour arrêter le processus. Les mêmes mots, les mêmes rhétoriques, pour ne pas dire, les mêmes excuses des responsables américains accompagnaient l’arrêt brusque des pourparlers avant d’en faire endosser le Hamas. A chaque fois s’alternaient Blinken, Karine Jean-Pierre, J. Kerby et même J. Biden pour signifier que malgré tout les choses avançaient. Oui, mais dans quel sens? Sans doute celui de l’extermination programmée d’un peuple, de la violation des droits humains et des règles et conventions sur les conflits. Netanyahou, jusqu’au Congrès Us, bénéficie encore et toujours de “circonstances atténuantes”. Il n’y a pas pourtant au regard du droit international, des règles et des traditions et même de la simple morale une norme que Netanyahou n’ait pas transgressée.
Le présent déplacement de Bliken sera le 9ème déplacement, depuis le 7 octobre, du chef de la diplomatie Us dans la région. Réussira-t-il à faire plier le premier Ministre Netanyahou qui s’accroche à la poursuite des hostilités avec tous ses voisins pour vu qu’il échappe aux conséquences d’une solution qui l’emporterait politique? Il fait d’ailleurs l’objet de contestations sans précédent et se rabat sur les extrémistes de la droite israélienne, Bengvir et Smotrich, pour sauver son maintien politique. Tôt ou tard, il sera confronté à ses actes inhumains et connaitra la prison (malversations économiques en Isréal) ou se fera arrêter pour ses crimes de guerre et contre l’humanité dénoncés par la Cour Pénale Internationale.
Le voyage de A. Bliken a également une autre dimension qui concerne la tenue, le 19 août 2024, de la Convention des Démocrates à Chicago où les atrocités sont fortement dénoncées par l’opinion publique dans ce pays. L’impact de la crise palestinienne a, en effet, un énorme écho contre les démocrates au moment où ils veulent investir K Harris, bien notée par les sondages médiatiques dans la course à la course vers la présidence contre D. Trump. La coincidence veut que ce soit le même jour que l’émissaire américain devrait rencontrer B. Netanyahou.
Même s’ils paraissent, à tous les rounds de négociations, plus royalistes que le roi –la proposition actuellement discutée avait été formulée par Israél avec la baraka des Usa- les américains restent concernés par tout ce qui se trame dans cette région. Ils savent aussi que l’avortement d’une énième tentative ouvrirait grande la porte des incertitudes avec notamment les menaces iraniennes de faire payer à Israél son agression au cours de laquelle il a assassiné feu Ismail Henniyeh alors qu’il était son invité. C’était le 31 juillet dernier alors qu’il éliminait le même jour, dans un autre attentat « ciblé », le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr. En apparences, l’Iran rongerait son frein avant de réagir à l’agression israélienne pour donner plus de chance aux négociations d’aboutir.
Quoiqu’en disent les américains et leurs alliés, le Hamas a fait montre de plus de sang-froid que le gouvernement israélien dont l’attitude personnelle du premier Ministre divise tout le pays. Contre toute attente, et preuve de son instabilité caractérielle, le premier Ministre, change, sans cesse, ses propositions au point de miner totalement les avancées enregistrées dans l’avènement d’une trêve et d’une libération des otages nouées sous, en mai 2024, sous l’auspice us.
Les médiateurs qataris, égyptiens et même américains disent tenter de faire prévaloir un arrêt des hostilités et une libération des otages pour éviter un embrasement de la région que le criminel de guerre Netanyahou essaie toujours de provoquer. A. Blinken aura-t-il assez de cran pour faire savoir au criminel de guerre B. Netanyahou que son pays défend, finance et protège que ne serait-ce que pour le coût humain, ce cercle vicieux doit s’estomper. Il y a toujours des raisons d’en douter, malheureusement.
JD