Sahel : C. Guilhou envoyé spécial français en terrain «ennemi »
Le nouveau gouvernement français délègue au fourneau sahélien, comme envoyé spécial, Christophe Guilhou, apprend-on de sources concordantes. Une région où les gouvernements en place, rejoints par les populations autochtones, ne gardent un bon souvenir de l’ancienne métropole.
Christophe Guilhou, ancien directeur “démocratie et droits de l’homme” à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et ex-directeur des affaires globales au ministère des affaires étrangères atterrit donc sur un «terrain ennemi » dont l’implosion est liée à la contestation de la présence militaire française dans la sous-région.
Depuis le divorce semble consommé entre le gouvernement français et les principaux gouvernements de la sous-région. C’est sans doute ce dédain d’intérêt pour la région qui a conduit le gouvernement Barnier à fouiner aux fonds des tiroirs de la diplomatie française pour sortir, comme le ferait un prestidigitateur, C. Guilhou afin de le désigner son envoyé auprès d’une organisation dont la mort a déjà été actée.
Ce choix est aussi confortée par les déclarations, en avril 2024, du ministre français des affaires étrangères, S. Séjourné, reconduit dans le gouvernement Barnier, qui indiquait, sans équivoque, qu : “il n’y a pas que le Sahel”, pour évoquer une « diversification » du partenariat de son pays et sa prise de distance éventuelle des problèmes sous-régionaux.
En Afrique, le nouveau gouvernement français, perçu comme le prolongement de toutes les droites, ne rassure pas et remettrait en cause les acquis postindépendances sur le Continent où de nombreuses voix appellent à une nouvelle relation avec l’Afrique basée sur une coopération win-win.