Ministre de l’Économie et des Finances : les dépenses d’investissements représentent 44% du budget 2025
Des membres du gouvernement ont commenté, jeudi, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, porte-parole du gouvernement par intérim, M. Mohamed Maalainine Ould Eyih, et du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont ceux relatifs à la loi de Finance 2025, la déclaration d’utilité publique de l’espace sur lequel les travaux de construction du pont Haysaken doivent avoir lieu, et une communication relative à la campagne de lutte contre les feux de brousse.
Il a ensuite invité son homologue ministre à apporter davantage de précisions.
Le ministre de l’Economie et des Finance a passé en revue les points saillants de la loi de Finances 2025. D’après le ministre, la loi de Finances est l’outil qui convertit en projets le programme du Président de la République sur la base duquel il a été réélu. Il a aussi souligné qu’il intervient dans un contexte économique difficile, aussi bien au niveau international que national, d’où la nécessité de fournir davantage d’efforts.
Le ministre a aussi précisé que le gouvernement va concrétiser ces engagements, en mettant plus de ressources pour le financement de projets stratégiques. Cela va des secteurs vitaux comme l’eau ou l’énergie à l’agriculture et l’éducation, entre autres.
Ainsi, le projet de loi de Finances 2025 s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme 116.872.310.000 MRU contre 107.715.543.255 MRU dans la loi de finances rectificative de l’année 2024, a précisé le ministre. Il s’agit d’une hausse de 8,50%.
Concernant les investissements évoqués plus haut, le ministre a indiqué que les dépenses prévues pour cette ligne vont atteindre 44% du budget. Il a poursuivi en relevant que pour la première, l’Etat privilégie l’autofinancement à hauteur de 76%. Le reste sera mobilisé auprès des différents partenaires du pays.
Pour ce qui est du taux de croissance en 2025, le ministre a affirmé qu’il sera de 5,5% d’après les projections, tandis que celui de 2024 serait de 5,4%. Le Produit Intérieur Brut, quant à lui, devrait atteindre 447,4 milliards MRU en 2025 contre 415 milliards MRU en 2024, a souligné le ministre, notant que l’inflation devrait atteindre 4% en 2024.
Le ministre a en outre brossé quelques projets à venir. Ainsi, il a évoqué la création d’une nouvelle centrale électrique, le désenclavement des zones disposant de terres arables, le réseau d’assainissement de la ville de Nouakchott et l’aménagement d’espaces agricoles pour contribuer à l’autonomisation des jeunes.
Le ministre de l’Économie a par ailleurs répondu à plusieurs questions, notamment celles relatives à l’activité de la société mauritanienne d’électricité. D’après lui, l’Etat la soutient encore le temps qu’elle puisse s’autogérer. Il a déclaré que la société mène une campagne de recouvrement, que la fourniture de l’électricité est une activité commerciale et donc payante.
Le ministre a aussi précisé que les mesures douanières qui sont actuellement en cours sont maintenues. Toutefois, le projet de loi de finances 2025 intègre une taxe carbone. Il a affirmé que plus d’un million de tonnes de fuel est introduit en Mauritanie, chaque année. Il s’agit donc de ressources en plus pour l’Etat et contribue à la résilience face au changement climatique.
De son côté, le porte-parole du gouvernement par intérim est revenu sur les cas de malaria survenus dernièrement en Mauritanie. Il s’est incliné sur la mémoire des personnes disparues. Concernant la prise en charge de ce fléau, le porte-parole a déclaré que le ministre dispose d’une cellule d’alerte et d’urgence qui est opérationnelle. La situation, selon lui, est sous contrôle. Il a rappelé que les cas de malaria apparaissent souvent en saison de pluie et que les services du ministère ont l’habitude de gérer cette situation.
Interpellé sur la visite de la Présidente de l’Inde en Mauritanie, le porte-parole a affirmé qu’il était question de discuter de la coopération entre les deux pays, mais aussi de la situation du continent.
Il s’est appesanti sur le leadership du Président de la République, Président de l’Union Africaine, qui a eu une activité intense sur le plan international (France, Allemagne, Côte d’Ivoire, Libye), grâce à sa double casquette et la partition qu’il joue dans le concert des nations.
Pour ce qui est des inondations dans le sud du pays, le porte-parole a souligné que les prévisions avaient montré une hausse du niveau du fleuve, suite aux pluies torrentielles qu’a connu la région. D’après lui, un comité interministériel a été mis en place et des équipes ont été déployés afin de gérer la situation.
Enfin, il a rappelé que son département (formation professionnelle) travaille sur la base d’une stratégie pour améliorer le rapport entre le besoin du marché et les compétences techniques des apprenants devant embrasser la vie active.
Ami