Le ministre de l’Économie et des Finances expose l’importance d’une reconstitution robuste de l’IDA

Son Excellence le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a déclaré que les financements de l’Association internationale de développement (IDA) constituent une bouée de sauvetage pour de nombreux pays à faible revenu, qui dépendent des subventions et des prêts à faible ou zéro intérêt de l’IDA pour des investissements essentiels dans la santé, l’éducation, les infrastructures et le développement économique.
Le ministre s’exprimait au nom de la présidence de l’Union africaine, assurée par Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de la République, lors d’une conférence de haut niveau sur le 21e cycle de reconstitution des ressources de l’IDA intitulée “Obtenir des résultats en temps de crise”, organisée par la Banque mondiale à Washington mercredi matin, dans le cadre des réunions annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

Le ministre a tenu à transmettre, en début de son discours, les salutations de Son Excellence le Président de la République aux participants. Il a ensuite souligné l’importance particulière que Son Excellence accorde à cette institution, précisant qu’il a salué, à plusieurs reprises, la performance de l’IDA, notamment lors des conférences de Nairobi et d’Abidjan, où il a lancé un à une reconstitution des ressources de l’institution en Afrique.

S’agissant de l’appel à la reconstitution de l’IDA à hauteur de 120 milliards de dollars en faveur de l’Afrique, le ministre a indiqué qu’il reflète l’ampleur des défis auxquels sont confrontés les pays, en particulier en Afrique.
Il a ajouté que l’IDA est le premier pourvoyeur de financement concessionnel sur le continent africain, faisant savoir que les financements de celle-ci en Afrique ont doublé au cours des cinq dernières années, passant de 59 milliards à 119 milliards de dollars. Cela contribue, dit-il, à atténuer le risque d’endettement, alors que plus de la moitié des pays africains sont confrontés à des charges de dette insoutenables. En effet, les pays du continent consacrent 45 % de leurs revenus au remboursement de la dette, des ressources qui devraient être utilisées aux besoins urgents de développement. Ainsi, les financements de l’IDA, comportant une part importante de subventions et de prêts à long terme abordables, revêtent une importance cruciale.

Le ministre a, par ailleurs, affirmé que l’appel de reconstitution de l’IDA traduit l’ambition des Etats d’obtenir les ressources nécessaires pour maintenir l’élan amorcé et répondre à la crise croissante de la dette, permettant ainsi aux pays les plus pauvres de poursuivre leur trajectoire de développement durable.

Il a également attiré l’attention sur le fait que l’Afrique a elle-même contribué à la mobilisation des ressources lors du 20e cycle de reconstitution, avec la participation de plusieurs pays africains, dont l’Algérie, l’Angola et l’Afrique du Sud, ce qui témoigne de leur engagement en faveur de cette cause.

Le ministre a, enfin, souligné qu’il ne s’agit pas d’un appel à des efforts extraodinaire de la part des donateurs, mais d’une responsabilité collective pour permettre la continuité de ce travail vital.

Le conférence a réuni des ministres de différents pays concernés, le Président du Groupe de la Banque mondiale, M. Ajay Banga, ainsi que la délégation mauritanienne participant aux réunions annuelles.

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