Assemblée nationale: adoption du projet de loi de finances rectificative 2022

L’Assemblée nationale a adopté mardi au cours d’une séance plénière, présidée par le premier vice-président de l’Assemblée, M. Ahemdy Ould Hamady, le projet de loi de finances rectificative du budget de l’État 2022.

Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 est élaboré dans un contexte international marqué par une hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, une poussée inflationniste et une pression sur les soldes budgétaires de la plupart des pays dans des conditions avec une persistance de la pandémie covid-19.

Ce projet de budget de l’État, y compris les financements extérieurs, s’élève en recettes et en dépenses à 108.142.161.346 MRU contre 88.500.000.000 MRU dans de loi de finances initiales.

Au niveau national, la situation est caractérisée par une inflation de 6%, un taux de croissance prévisionnel de 4,5 % contre 4,2 % dans la LFI (loi de finances initiale).

Outre la prise en compte des évolutions de la conjoncture nationale et internationale, les modifications introduites par le PLFR (projet de loi de finances rectificative) visent à prendre en charge la subvention des prix des hydrocarbures, contenir les effets de la poussée inflationniste sur les produits de premières nécessité, les programmes sociaux et le renforcement des moyens sécuritaires.

Dans son intervention devant les députés, le ministre des finances, M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady a remercié les députés pour la grande importance qu’ils accordent à la bonne gouvernance et pour l’intérêt qu’ils accordent à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.

Il a précisé, par la suite, que les aménagements budgétaires sont effectués sur les dépenses qui concernent l’abattement sur les dépenses de fonctionnement non incompressibles à hauteur de 5 %, soit 0, 5842 milliards MRU, l’assainissement des crédits budgétaires dégageant une économie 0, 5846 milliards MRU réalisée à travers notamment l’annulation des rallonges attribuées en 2021 et reconduites en 2022 sans objet, d’un montant de 0, 15 milliards MRU.

Le ministre a également noté une diminution des intérêts de la dette de 0,66 milliards suite à la révision de cette prévision et des économies diverses (un projet clôturé, autres économies pour certaines activités non réalisables) pour un montant de 0, 15 milliards MRU, ajoutant que la subvention des hydrocarbures a atteint 13,2 milliards MRU, celle des produits de premières nécessité 4, 16 milliards MRU et les dépenses de sécurité 1,55 milliards MRU.

M. Isselmou Ould Mohamed M’Bady a aussi assuré que la situation économique est bien maitrisée et que les indicateurs sont positifs en général avant d’indiquer que les rubriques de dépenses de gestion de tous les départements ont été réduites pour ceux qui peuvent les supporter.

De leur côté, les députés ont insisté sur la nécessité de poursuivre l’appui aux hydrocarbures, aux produits de premières nécessités, au pouvoir d’achat pour réduire les effets de la crise sur les populations, en particulier celles à faibles revenus en plus de l’augmentation de la masse salariale. Ils ont demandé une action pour assurer le respect des prix de transport qui ont connu une grande augmentation et l’arrêt des spéculations pour protéger les citoyens.

Les députés ont souligné l’importance d’orienter les citoyens vers l’agriculture pour atteindre l’autosuffisance alimentaire avant d’appeler à la révision de la promotion de la politique sociale, en particulier le cash transfert, la priorité à l’emploi et les activités génératrices de revenu.

Les députés ont renouvelé leur insistance sur la lutte contre gabegie, la redynamisation des mécanismes de contrôle afin que les budgets soient utilisées pour ce à quoi ils sont destinés.

Ami

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