Conférence de presse du Coordinateur du dialogue politique national: Communiqué de presse-réaction

Lors d’un entretien accordé à la presse, le coordinateur du projet de dialogue national, M. Moussa Fall, répondant à une question relative à la participation au dialogue des partis politiques objet de litige et notamment le cas du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) — a déclaré :
« Le parti officiel reconnu a été invité au ftour, quant aux dissidents, je les ai reçus et ils pourront me transmettre leurs propositions. »
Suite à cette déclaration, nous tenons à apporter les clarifications suivantes :
Lorsqu’une personne est investie de la responsabilité de coordonner un dialogue national dit « inclusif”, il est impératif qu’elle maîtrise avec rigueur la situation juridique des parties prenantes, en particulier celle des formations politiques concernées.
Il est tout aussi essentiel, dans un esprit de légalité et de neutralité, que le coordinateur ainsi investi de cette haute responsabilité, s’abstienne de prendre parti. Ceci est d’autant plus important lorsque le différend est d’ores et déjà porté devant la justice.
Ce principe de stricte neutralité s’impose encore plus lorsque l’on sait qu’ au cours de la réunion tenue avec le coordinateur, la délégation du RFD, qu’il vient de qualifier de « dissidente », lui avait exposé en détail son parcours, notamment la tenue régulière et conforme de deux congrès du parti, ainsi que le déroulement et les enjeux de la procédure judiciaire en cours.
Une procédure qui a abouti, dans sa dernière étape, à une décision de la chambre civile ordonnant la suspension de l’implantation envisagée par la partie adverse ; le tribunal ayant jugé que le litige reposait sur des fondements suffisamment sérieux pour nécessiter une instruction au fond en même temps qu’il a ordonné la suspension du projet d’implantation annoncé par la partie à laquelle le coordinateur a attribué sans coup férir le statut ainsi prononcé d’ « officielle et reconnue ».
Dès lors, et à moins de considérer comme « officiels » tous ceux qui soutiennent le pouvoir, et comme « dissidents » tous ceux qui s’y opposent, ou de faire fi ouvertement de l’indépendance de la justice, il appartenait, à tout le moins, au coordinateur du dialogue de tenir compte de la décision judiciaire .

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