La Cédéao reste ferme face aux juntes de la sous-région
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est restée très ferme face au Burkina Faso, au Mali et à la Guinée en maintenant les sanctions qui frappent ces trois Etats membres dirigés par des militaires suite à des coups d’Etat et en y ajoutant l’interdiction de voyager des membres du gouvernement de ces pays.
Le communiqué final de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao tenue en marge de la 36ème session ordinaire de l’Union africaine le week-end dernier à Addis-Abeba a douché est sans ambages : «La Conférence des chefs d’Etat a décidé le maintien des sanctions à l’encontre des trois pays et d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires de ces pays». L’intense activité de lobbying menée par les chefs de diplomatie de Conakry, Bamako et Ouagadougou dans les couloirs du siège de l’Union africaine n’a pas suffi à infléchir la doctrine de la Cédéao sur les changements non constitutionnels de pouvoir. Les dirigeants de la sous-région ont néanmoins rappelé «la nécessité d’ouvrir l’espace politique à tous les acteurs des trois pays et d’assurer un dialogue politique inclusif».
Ils affirment «avoir pris note des rapports présentés sur la mise en œuvre des feuilles de route de transition au Burkina Faso, en Guinée et au Mali tout en relevant avec préoccupation, les graves défis sécuritaires et humanitaires en particulier au Burkina Faso et au Mali ».