Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré a signé le décret de mobilisation générale

Les autorités de transition burkinabè peuvent désormais réquisitionner les hommes d’au moins 18 ans pour participer à l’effort de guerre.
Le capitaine Ibrahim Traoré a signé le 19 avril un décret de « mobilisation générale » d’une durée d’un an, permettant si besoin la réquisition des « jeunes de 18 ans et plus » pour lutter contre les jihadistes qui ensanglantent le pays. Un communiqué de la présidence avait annoncé « la mobilisation générale » il y a une semaine, mais le décret n’avait pas été encore signé, ni publié.

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Le texte précise que, outre les membres des forces de défense et de sécurité, en activité ou non, « les jeunes gens de 18 ans ou plus, non membres des forces armées nationales, physiquement aptes », seront « appelés à s’enrôler selon les besoins exprimés par les autorités compétentes ».

Par ailleurs, un des quatorze articles du décret souligne que « les populations peuvent également s’organiser, sous l’encadrement des forces de défense et de sécurité pour défendre leur localité contre toutes formes de menaces notamment les groupes terroristes ».

« Fort défi sécuritaire »
Outre « la mobilisation générale » et ce que les autorités appellent « la mise en garde », il est également « fait appel à des initiatives publiques ou privées, citoyennes de solidarité et de contributions à l’effort national de lutte contre le terrorisme au profit, en particulier des zones à fort défi sécuritaire », précise le décret.
Il stipule aussi que « les droits et les libertés individuels et collectifs garantis par les lois et règlements peuvent dans certains cas être restreints ou limités ». Il précise cependant qu’ »il ne peut être dérogé aux droits fondamentaux notamment le droit à la vie, le droit â ne pas être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Dans un décret distinct, le capitaine Traoré a également procédé à la création d’une Coordination nationale de lutte contre le terrorisme (CNCT). Placée sous l’autorité du Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, la CNCT est un dispositif de pilotage, de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme.

JA (avec AFP)

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