L’Etat du Sénégal demande réparation à l’opposant Ousmane Sonko et à son avocat Juan Branco

L’évaluation des dommages présumés n’a pas été précisée pour les préjudices d’« attaques et pillages des biens publics sur l’ensemble du territoire national.
L’Etat du Sénégal va se constituer partie civile pour obtenir une indemnisation dans les procédures judiciaires ouvertes contre l’opposant Ousmane Sonko et son conseil franco-espagnol Juan Branco, en lien avec de récents troubles dans le pays, ont annoncé, jeudi 24 août, ses avocats.

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« L’Etat a souffert des attaques et pillages des biens publics » dans plusieurs domaines dont les transports et l’eau, « sur l’ensemble du territoire national, en plus de pertes enregistrées par le [secteur] privé », a déclaré l’une de ses avocats, Me Ndèye Anta Mbaye. Il « ne ménagera aucun effort pour rendre effective la réparation du préjudice », a ajouté Me Mbaye, lors d’un point de presse à Dakar. L’évaluation des dommages présumés subis par l’Etat n’a pas été précisée.

Une constitution de partie civile, déclarée recevable par un tribunal, ouvre la voie à d’éventuelles indemnisations pour les préjudices subis. Celle de l’Etat est différente de l’action publique ouverte par le parquet.

Troubles rares
Depuis plus de deux ans, le Sénégal connaît des troubles rares en raison du bras de fer dans lequel s’affrontent le pouvoir et l’opposant Sonko, écroué fin juillet sous différents chefs d’inculpation, dont « appel à l’insurrection », « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

M. Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été condamné en appel à six mois de prison avec sursis en mai pour diffamation contre un ministre, et à deux ans de prison ferme en juin dans une affaire de mœurs.
L’opposant a commencé une grève de la faim le 30 juillet. Il est hospitalisé depuis le 6 août et a été admis la semaine passée en réanimation, selon ses avocats.

L’avocat Branco, qui défend Ousmane Sonko, a été écroué début août à Dakar en lien avec ces troubles, placé sous contrôle judiciaire avant d’être expulsé vers la France.

Le Monde avec AFP

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