SÉISME AU MAROC: «C’est comme s’il y avait un avion supersonique dans la pièce»

Un tremblement de terre a frappé vendredi soir le Maroc. Le bilan, samedi vers 12h, faisait état de plus de 800 morts. Sur place, une journaliste de «20 minutes» témoigne.
Un séisme d’une magnitude de 7 degrés sur l’échelle de Richter est survenu dans la nuit de vendredi à samedi au sud-ouest de Marrakech, au Maroc. En fin de matinée, le bilan faisait état d’au moins 820 morts. Le tremblement de terre a dévasté des zones prisées des touristes. C’est dans l’une d’entre elles que se trouvait une journaliste de 20 minutes, Marie Prieur. Elle livre son témoignage.

Puissante onde de choc

«Cela devait être la fête. Nous nous étions tous retrouvés pour célébrer les 50 ans d’une amie, dans un hôtel situé à 45 kilomètres de Marrakech. Ce vendredi soir, à l’intérieur de l’établissement, juste après son discours, elle allait ouvrir son cadeau lorsqu’une puissante onde de choc s’est fait sentir. C’est comme si un avion supersonique passait dans la pièce.»

La jeune femme décrit une secousse très violente: «Je ne saurais dire combien de temps elle a duré. Mes oreilles ont bourdonné, les lumières se sont toutes éteintes, quelqu’un a dit: «Il faut qu’on sorte!», et nous nous sommes précipités à l’extérieur en empruntant les escaliers.»

Sains et saufs
Les clients et le personnel de l’hôtel s’en sont tirés sains et saufs. Deux des trois parties qui composent le complexe ont été durement touchées, mais les bâtiments sont restés debout. «Une fois la secousse passée, les uns et les autres ont rejoint leurs chambres, dont certaines sont dévastées: pans de murs effondrés, larges fissures et décombres jonchant le sol…», détaille Marie Prieur. «Difficile d’imaginer que quelques heures auparavant, la chambre était un petit paradis», soupire un autre Genevois, présent dans l’hôtel.

Les personnes présentes dans l’établissement ont terminé leur nuit dans le jardin, précise la journaliste de 20 minutes. «Nous avons récupéré des matelas dans certaines chambres, mais aussi utilisé les transats autour de la piscine.»

Dans le flou complet

Ce matin règnent l’hébétude et l’incertitude. «Pour notre part, nous sommes censés retourner à Marrakech aujourd’hui. Mais, nous appréhendons de découvrir l’état de la ville. Le retour à Genève est prévu dimanche soir. Pour l’heure, impossible de savoir comment cela va se passer. Nous sommes tous sains et saufs; mais avec les alertes de sites d’information qui font état de très nombreux morts, nous commençons tout juste à réaliser l’ampleur de la catastrophe.»
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