Union africaine : Israël banni comme observateur à l’organisation
Coïncidence ou conséquence du passage de témoin au président Ghazouani, Israël déclaré désormais pays non grata à l’Ua.
Malgré donc le tour de force qui lui a permis de fendre les rangs des Etats Africains pour se constituer une loge comme observateur à l’Ua, Israël, condamné pour ses atrocités à Gaza, vient d’être bouté dehors, à l’unanimité, par les pays africains.
Le sommet de l’Ua qui a vu le président Ghazouani hériter des rênes de l’organisation continentale a donc été fortement marqué par le rejet de la violence israélienne contre les populations civiles palestiniennes. Ni le soutien américain, ni celui de l’Angleterre encore moins celui de l’Allemagne ne sauvera Israël d’être banni du dernier sommet de l’organisation. L’activisme de Sharon Bar-li, directrice générale adjointe du ministère israélien des affaires étrangères pour l’Afrique, qui a été expulsée de l’UA, ne changera rien au rejet par les pays africains de l’image hideuse que donne Israël de lui-même. Plus personne n’acceptait cette relation incestueuse avec des génocidaires.
Un communiqué officiel a même confirmé cette nouvelle posture de l’Ua contre l’Etat hébreu. Même si la question trottait depuis des années après l’immixtion d’Israël, à la faveur de la promesse de Paix d’Oslo, l’Union africaine (UA) a officiellement décidé de retirer à Israël son statut d’observateur. Un autre revers diplomatique après sa déconvenue lors de la réunion, en janvier 2024, de la Cour Internationale de Justice. Une rencontre qui met aux bancs des accusés l’entité sioniste pour ses pratiques de génocide contre les populations civiles palestiniennes dont 28.000 sont morts sous ses bombes et plus de 70.000 blessés par son armada.
Le débat sur la présence de l’Etat hébreu sous le toit de l’Ua est donc clos et pour de longues années encore du fait de l’attitude inhumaine et belliqueuse de l’Etat d’Israel malgré l’acceptation dans le monde entier de la solution à deux Etats sur la base du tracé cartographique de 1966. Une tentative de paix qu’Israël rejette au point de gêner son principal mentor américain dont Netanyahou refuse tout « diktat » sur la recherche d’une solution politique au conflit arabo-israélien. Une autre affaire dont la CIJ vient de rendre un autre verdict accusant Israël de violation claire du Droit International.
Avant même de commencer, le sommet de l’Ua avait déjà scellé la présence israélienne dans son enceinte.
Malgré les menaces du véto, brandies mardi contre une résolution par Robert Wood, représentant des Usa au conseil de sécurité, pour un éventuel cessez-le-feu humanitaire, chaque jour dévoile les soupçons profonds de complicité des Usa, de l’Angleterre et l’Allemagne dans leur appui au massacre des enfants et des femmes palestiniens qui forment les principales victimes d’Israël dans ce conflit asymétrique.
JD