Le ministre de l’Économie : le coût du plan national de riposte 2024 est estimé à plus de 22 milliards
Le ministère de l’Économie et du Développement durable a organisé, jeudi à Nouakchott, une table ronde pour présenter le Plan National d’Intervention 2024.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de l’Économie et du Développement durable, M. Abdessalem Ould Mohamed Saleh, a indiqué que cette rencontre vise à présenter le contenu de ce plan et à contribuer à la mobilisation des ressources pour son financement.
Il a souligné que Son Excellence le Président de la République accorde une priorité absolue à l’amélioration des conditions de vie des populations et au renforcement de la protection sociale des couches les plus vulnérables. Cela s’est traduit par la création de la Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte contre l’Exclusion “Taazour”, qui a permis à la plupart des familles vivant sous le seuil de pauvreté de bénéficier de transferts sociaux et d’un accès à l’assurance maladie, en plus de l’assistance aux personnes touchées par les crises par le biais d’aides en nature et en espèces.
Le ministre a également souligné que c’est dans ce cadre qu’a été créée en 2021 le Mécanisme National de Prévention et de Réponse aux Crises Alimentaires, qui est l’instrument gouvernemental de lutte contre les crises alimentaires. Le gouvernement et ses partenaires ont également élaboré des plans de réponse annuels coordonnés pour aider les populations les plus pauvres pendant la saison estivale.
En complément de ce dispositif national, l’Etat a créé, en collaboration avec ses partenaires au développement, le Fonds National de Réponse aux Crises Alimentaires en 2022 pour garantir la pérennité du financement de la réponse aux chocs.
Par ailleurs, il a souligné que les estimations résultant de l’évaluation des besoins du cadre harmonisé de novembre 2023 et celles du ministère de l’élevage indiquent que 240 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë bénéficieront de transferts monétaires pendant la saison estivale, et que 1,2 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë ont besoin de distributions de nourriture pour éviter une nouvelle vulnérabilité alimentaire, en plus des besoins nécessaires pour protéger le bétail au cours de cette année.
Il a ajouté que le plan d’urgence ciblera 58 000 enfants et 5 000 femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition et leur fournira des services de traitement, fournira une assistance à 128 000 jeunes enfants et femmes enceintes et allaitantes pour prévenir la malnutrition, et fournira du fourrage à des prix subventionnés pour 20 pour cent du bétail.
Il a précisé que le coût total prévisionnel du plan de riposte de cette année est estimé à 2.250.604.960 MRU, soit l’équivalent de 58 millions de dollars.
Le ministre a fait observer que l’évaluation des besoins d’assistance nécessaires pour mettre en œuvre le plan de réponse 2024 découle d’un contexte de sécurité alimentaire difficile, en raison d’une répartition spatiale défavorable des précipitations en 2023.
Le commissaire adjoint à la sécurité alimentaire, M. Limam Ould Abdawa, a fait une présentation des plans passés et de leur alignement sur les objectifs fixés.
Source MECDD