Collège de défense du Sahel : La croisée des chemins !
Joyau de la coopération au sein du G5Sahel, le collège militaire de défense sera-t-il démantelé après l’implosion de l’organisation?
La question se pose de plus en plus sur l’avenir du collège militaire du G5S, abrité par Nouakchott, et qui faisait de la Mauritanie la pointe dans le combat contre le terrorisme dans la sous-région.
Créé dans le sillage de la mise en place de l’organisation, en 2014, le collège militaire du G5S subit de plein fouet la crise née du retrait des trois pays, Mali, Burkina et Niger, qui formaient avec le Tchad et la Mauritanie l’organisation commune de défense contre le Djihadisme. Financé à hauteur d’environ 1 millions d’euros par an, par plusieurs pays dont la France, aujourd’hui au centre d’une « rébellion» de ses anciens partenaires démissionnaires, le collège militaire, malgré son jeune âge, a pourtant fait ses preuves. Jusqu’ici plusieurs dizaines d’officiers des différents pays qui constituaient l’ossature du G5S en ont bénéficié, grâce à une formation professionnelle solide. Il formait, chaque année, 40 élèves officiers issus de la sous-région et détenait un centre de simulation qui lui permettait d’être en connexion avec les autres centres de formation disséminés dans les pays.
Le désagrégement de l’organisation relance donc le débat sur l’opportunité de garder ou dissoudre cette structure qui à l’origine, faut-il le rappeler, était déjà en 2013 un projet d’école de formation militaire mauritanienne. Une bonne raison de lui accorder une autre vie !
JD