Investissement : Les dessous de l’affaire «Taqa Arabia »

Le ministère a demandé et obtenu du conseil des ministres, le 27 mars 2024, l’autorisation de signature d’un Contrat d’Exploration- Production (CEP) sur le bloc gazier de Banda et Tevet. Mais déjà des interrogations fusent sur les capacités du consortium arabe à lever les fonds nécessaires au développement des réserves concernées.
On en sait un peu plus aujourd’hui sur les contours du contrat d’exploration-production noué par l’Etat pour le développement du champ gazier Banda avec le consortium d’entreprises « Taqa Arabia et GoGas Holding ». Le projet est considéré comme alléchant pour la Mauritanie dans ses vieilles ambitions pour la transformation de ses importants gisements gaziers en « gas-to-power ». Cette éventualité permettrait, sans doute, de rendre bon marché l’énergie dans notre pays. Une condition sine qua non pour son développement industriel accéléré.
Une forte délégation venue du consortium, reçue par le président de la République, Mohamed Ould Ghazouani, a assisté à la signature du CEP entre notre ministre du pétrole et le président du conseil d’Administration de « GoGas » officialisant l’accord.
La partie mauritanienne assure que « des négociations avec le consortium ont abouti à la détermination des termes techniques, économiques et fiscaux du Contrat-Production sur le bloc ». Ces conditions sont toujours tenues au secret.

Energie : le conseil des ministres approuve la signature d’un CEP avec « Taqa Arabia & GoGas »


Mis en sourdine depuis quelques années, en dépit des tentations exprimées par plusieurs investisseurs étrangers, le projet nécessite pour sa faisabilité des entreprises sérieuses ayant les capacités techniques et une surface financière pour sa réalisation. Il s’agit, en effet, pour la concrétisation de ce projet de la mise en place de gazoducs longs de plusieurs de kilomètres et de centrales pour parvenir au gas-t-o-power. La Mauritanie entendrait, via ce procédé, produire 120MW.
Le coût d’investissement est faramineux. Et il y aussi comme des zones d’ombre se rapportant à la santé financière du consortium et notamment à sa locomotive, la société « Taqa Arabia». Ses actions se dépréciaient graduellement en bourse. La question essentielle face à ce qui semble aujourd’hui un état de fait concernant l’accord scellé est de savoir comment « Taqa Arabia » et « GoGas » vont mobiliser près d’un milliard USD environ pour cet investissement colossal ?
JD

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