Présidentielle 2024 : Dépôt de 5 dossiers de candidatures, l’ex-président , en prison, hors course !
L’ancien président, Mohamed Ould Abdelaziz, ne participera pas à l’élection présidentielle 2024 aurait confirmé l’un de ses avocats à nos confrères de « Médiapart », faute de parrainage de sa candidature par les conseillers municipaux.
En prison pour répondre des accusations d’abus de pouvoirs, l’ancien président, Mohamed Ould Abdelaziz, soutiendra, sans doute, un autre candidat en course en espérant qu’il batte aux armes des urnes le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, son ancien ami de 40 ans, avec lequel il n’est plus en odeur de sainteté depuis la passation de pouvoir entre eux en 2019.
C’est donc normalement aujourd’hui que s’achève le délai imparti au dépôt des candidatures pour la présidentielle devant le conseil constitutionnel. Ils ne sont cependant que 5 sur 9 prétendants à avoir déposé leurs candidatures. Les candidats ayant déposé des dossiers de candidatures sont le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, Ba Mamadou Bocar,AJD/MR, et Hamadi Sid’Ahmed du parti Tawassoul et deux indépendants Otoma Soumaré et Mourteji Wafi. Le délai continuant à courir jusqu’00h ce soir, il faudra compter avec Biram Dah Abeid, Sawab, dont la candidature est parrainée par les conseillers du parti au pouvoir, INSAF.
Plusieurs candidats qui s’étaient déclarés avaient critiqué la procédure de parrainage prévue y voyant un stratagème visant à les exclure de la course à la présidentielle.
La campagne électorale est prévue le 14 juin et le jour du scrutin, deux semaines plus tard, le 29 juin 2024.
Lors de la dernière élection présidentielle de 2019, le président sortant, candidat à sa propre succession, avait été élu au premier tour avec 52,01% des voix, devant Biram Dah Abeid et l’ancien premier Ministre, Sidi Mohamed Ould Boubacar, soutenu par les islamistes, qui avaient respectivement recueilli 18,59 % et 17%.
A noter que selon la loi le président est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Si aucun candidat ne réalise la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour, un second est prévu entre les deux candidats en tête deux semaines plus tard. Celui qui enregistre le plus important suffrage l’emporte.