Elections européennes 2024 : dissolution de l’Assemblée nationale, RN en tête… ce qu’il faut retenir des résultats en France

En arrivant en première position avec 31,4 % des voix, le Rassemblement national (RN) domine largement les autres partis à l’issue du scrutin européen. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé des élections législatives anticipées.

C’est peu dire que ces élections européennes 2024 auront entraîné des conséquences sur la scène politique française. Avec 31,4 % des voix et 30 élus au , le Rassemblement national, mené par Jordan Bardella, devance de loin les autres candidats. Derrière, la liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, récolte 14,6 % des suffrages, à quelques encablures de l’alliance entre le Parti socialiste et Place Publique. Portée par Raphaël Glusckmann, elle obtient 13,8 % des voix.

Face à ces résultats, Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale. “J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote”, a déclaré le président de la République après 20h. Des élections législatives anticipées se tiendront le 30 juin et le 7 juillet.

Dans la foulée de l’annonce des estimations, Jordan Bardella avait salué un “verdict sans appel” envoyé par les Français contre la politique du gouvernement et les dirigeants européens. L’eurodéputé et président du RN avait demandé au chef de l’Etat “d’en revenir au peuple français”. Déjà  lors des élections européennes de 2019, Jordan Bardella améliore de 8 points son score par rapport au dernier scrutin, où il avait recueilli plus de 23,3 % des suffrages. La délégation d’extrême droite gagne ainsi 12 sièges par rapport à ses effectifs actuels. Un score haut alors que la participation en France atteint 51,49 %, ce qui représente un record pour des élections européennes depuis 1994.

Renaissance devant une alliance PS-PP en dynamique

Absent de la première place sur le podium, le parti présidentiel s’évite toutefois la déconvenue de terminer en troisième position. “Pas un responsable politique qui aime la France et qui aime l’Europe ne peut se réjouir”, a déclaré Valérie Hayer un peu plus tard dans la soirée. “Dans le monde d’aujourd’hui, l’intérêt du pays et celui des Français, c’est l’Europe”, a estimé la tête de liste de Renaissance, qui préside aussi le groupe  (libéraux) au Parlement européen. Parmi les eurodéputés sortants réélus, on trouve le président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, Pascal Canfin, Bernard Guetta ou Nathalie Loiseau.

Avec 14,6 % des suffrages, sa liste doit en effet récolter 13 sièges au Parlement européen. Elle devance de peu celle du Parti socialiste – Place publique, portée par Raphaël Glucksmann. Les résultats du ministère de l’Intérieur la donnent à 13,8 % et 13 sièges également. “Nous devons continuer à cultiver cette espérance qui est née pendant cette campagne. C’est notre devoir et c’est aussi notre bouée de sauvetage”, a estimé l’eurodéputé, qui retrouvera les bancs du Parlement européen, notamment aux côtés des sortantes Nora Mebarek et Aurore Lalucq. Les socialistes français réussissent l’exploit de quasiment doubler leur nombre de sièges, passant de 7 à 13 élus.

La France insoumise deuxième à gauche

Manon Aubry semble quant à elle avoir bénéficié d’une mobilisation dans ces derniers jours de campagne européenne. Arrivée à 9,9 %, La France insoumise enregistre un score final plus élevé que ce que pouvaient laisser penser les enquêtes d’opinion avant le vote. “Nous sommes ce soir plus forts que nous ne l’étions en 2019et nous aurons plus d’élus demain au Parlement européen pour mener le combat”, a constaté la tête de liste LFI, qui a également étrillé Emmanuel Macron et Jordan Bardella. Le mouvement de gauche radicale est en mesure d’obtenir 9 élus (contre 6 aujourd’hui), dont le sortant Younous Omarjee, ou la juriste pro-palestinienne Rima Hassan.

Ce soir, ce n’est pas la fin d’une campagne, c’est le début d’un long chemin”, a pour sa part estimé la tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy. Avec 7,2 % et six sièges, le parti conservateur perd deux élus dans l’hémicycle strasbourgeois. Sur la question de la dissolution de l’Assemblée nationale, le président du parti Eric Ciotti a refusé la main tendue de Renaissance, assurant que LR ne partirait pas aux côtés de la majorité présidentielle lors des prochaines élections législatives.

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