Hassan Nasrallah, chef charismatique du Hezbollah depuis plus de trois décennies, est mort
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L’Etat hébreu a annoncé, samedi, que le leader de la milice armée chiite pro-iranienne, véritable Etat dans l’Etat au Liban, a été tué par une frappe israélienne sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a confirmé sa mort en début d’après-midi.
Avec son turban noir, réservé aux descendants du Prophète, ses fines lunettes et sa grosse barbe poivre et sel, Hassan Nasrallah est le visage du Hezbollah depuis plus de trois décennies. A la tête de cette milice vouée à la lutte armée contre Israël, devenue un Etat au-dessus de l’Etat libanais, le leader chiite a tenu le destin du pays du Cèdre entre ses mains, dans la guerre comme dans la paix. L’armée israélienne a annoncé avoir tué ce chef charismatique, vénéré religieusement par ses partisans, et craint par ses ennemis comme un stratège politico-militaire hors pair, vendredi 27 septembre, dans une frappe israélienne sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth.
Face à des régimes arabes critiqués pour avoir abandonné la cause palestinienne, le « sayyed » comme il est surnommé, a incarné la résistance à Israël au sein du monde arabe. Il est adulé comme un nouveau Nasser ou un Che Guevara arabe, depuis que ses forces ont obligé Israël à se retirer du Liban sud, en 2000, après vingt-deux ans d’occupation. Une aura de héros rehaussée à l’été 2006, quand le Hezbollah a mis en échec les troupes de l’Etat hébreu, dans une brève guerre de trente-trois jours.
Objet de fascination, l’homme se plaît à dicter l’histoire du Moyen-Orient, avec une verve sans pareille, dans de longs discours fleuve, empreints de références religieuses, ponctués de traits d’humour et de menaces appuyées d’un doigt levé. Il était néanmoins un homme traqué, qu’on disait retranché dans un bunker sous la banlieue sud de Beyrouth, pour échapper aux tentatives d’assassinat d’Israël.
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