Stock de sécurité alimentaire de 20% exigé par la Smcp auprès des producteurs : La circulaire fait des vagues!
Où et comment prélever 20% des produits de consommation locale à l’exportation ? Aucune réponse tranchée encore, malgré une circulaire qui se veut d’autorité par la Smcp. L’éventualité de la mise en pratique de cette circulaire décriée pose déjà problème pour les acteurs concernés qui pointent des abus d’autorité pour une société censée d’abord s’occuper des problèmes de commercialisation et non ceux du marché local. Un constat réel qui fait cependant apparaitre une injonction faite à l’entreprise par sa tutelle, c’est-à-dire le ministère des pêches. La question serait donc éminemment politique (sécurité alimentaire face aux défis) et non un réel désir de la SMCP à s’immiscer de gaiété de cœur dans une affaire qui n’en finit pas de faire des vagues.
Malgré l’acceptation du principe de solidarité nationale pour la constitution d’un stock alimentaire stratégique, les divergences semblent encore plus profondes, au regard d’une réunion à l’initiative de la Smcp avec les acteurs du secteur, sur le volume de production à consacrer. Les 20% réclamés par la Smcp pour constituer ledit stock auraient été revus à la baisse jusqu’à 5% sur les chargements en cours. Les exportateurs pourraient même être exemptés, pour les opérations en cours, s’ils signaient leur acceptation des 5% à ponctionner sur leurs productions lors des prochains embarquements. Mais faudrait-il encore faire la part entre les producteurs et les opérateurs qui achètent auprès des producteurs. Pour les acteurs pourvu que le stock soit destiné à la fin annoncée et qu’il réponde aux besoins du marché. Car, selon eux, certaines espèces listées dans le stock stratégique à constituer ne sont pas de consommation courante parmi les populations. Ils réclament, à cet effet, la poursuite du dialogue entre tous les intervenants afin d’établir, ensemble, des modalités pratiques et équilibrées pour la mise en place du stock stratégique. Les producteurs ont émis, dans ce sens, des recommandations espérant que les autorités politiques les prennent en compte. Il s’agit notamment de repenser les modalités d’application de la circulaire Smcp, de circonscrire les espèces concernées aux habitudes alimentaires locales et de revoir encore à la baisse la quantité à prélever des véritables producteurs.