L’Assemblée nationale approuve le projet de loi de finances 2025
L’Assemblée nationale a adopté lundi soir, lors d’une séance plénière tenue sous la présidence de M. Mohamed Bamba Meguett, le projet de loi de finances initiale 2025.
Le projet de loi de finances 2025, qui équilibre les recettes et les dépenses à 116 872 310 000 ouguiyas, s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à minimiser les déséquilibres budgétaires et à éviter les dérapages budgétaires.
Le gouvernement a fixé un ensemble d’objectifs au projet de loi de finances pour 2025, notamment la réaffirmation de l’engagement du gouvernement à réaliser les priorités définies dans le programme du Président de la République par l’alignement des ressources budgétaires sur les ambitions stratégiques, le renforcement de l’accès aux services de base, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau potable et de l’énergie, le développement des infrastructures dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’hydraulique, le renforcement de l’école républicaine par l’allocation de ressources significatives à l’éducation nationale, et l’insertion économique des jeunes à travers plusieurs programmes d’entreprenariat et de formation professionnelle et le soutien à l’innovation.
D’une manière générale, la politique budgétaire 2025 repose sur l’amélioration de la mobilisation des ressources grâce à une politique durable de collecte des impôts et des taxes, sur une bonne mise en œuvre des mécanismes de mobilisation des ressources extérieures à des conditions préférentielles et sur la hiérarchisation des dépenses dans le cadre de la politique socio-économique du gouvernement.
Conformément au programme du Président de la République et à la stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée, le gouvernement a défini les orientations du projet de loi de finances pour l’année 2025, qui comprennent la poursuite des réformes fiscales visant à améliorer la mobilisation des ressources pour financer les politiques publiques, le maintien de la paix et de la sécurité et la protection de l’intégrité territoriale du pays, le maintien de la stabilité macroéconomique, la création de conditions favorables à la transformation structurelle de l’économie et à une croissance forte et inclusive, l’amorce d’une tendance à la baisse des dépenses courantes après leur forte augmentation ces dernières années en raison de la pandémie de COVID et des prix élevés de l’énergie, ainsi que la protection de l’environnement, en plus de la protection de l’environnement naturel et la priorité au développement du capital humain.
Le gouvernement a élaboré la loi de finances 2025 sur la base d’une prévision de croissance de 6 %, en s’appuyant sur le dynamisme du secteur extractif et le démarrage des activités d’exportation de gaz, ainsi que sur une nette amélioration de la production agricole.
La croissance du secteur primaire passera de 6,8% en 2024 à 5,17% en 2025, ce qui représente globalement une stabilisation du secteur. Le secteur secondaire verra son taux de croissance augmenter de 2,1% en 2024 à 4,32% en 2025 ; cette augmentation du taux de croissance est due à la forte activité du secteur minéral et au démarrage des exportations de gaz, tandis que le secteur tertiaire poursuivra son dynamisme avec un taux de croissance de 5,3% en 2024 à 4,03% en 2025, selon les données du rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Le projet de loi de finances pour 2025 alloue 51 milliards d’Ouguiyas au budget d’investissement contre 42 milliards en 2024, soit une augmentation de 9 milliards d’ouguiyas, tandis que les dépenses de gestion dans le projet de loi de finances pour 2025 s’élèvent à 65,68 milliards d’Ouguiyas contre 65,95 milliards d’Ouguiyas en 2024, ce qui signifie une stabilité des dépenses de gestion, et les ressources fiscales dans le projet de budget pour 2025 sont estimées à 72,23 milliards d’ouguiyas contre 67,33 milliards en 2024, ce qui représente une légère augmentation.
Le projet de loi de finances pour 2025 indique que les recettes atteindront 110 500 000 000 Ouguiyas, contre 104 358 473 393 ouguiyas dans la loi de finances rectificative pour 2024, soit une augmentation d’un peu plus de 6 milliards d’Ouguiyas.
Le gouvernement était représenté par le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid Ahmed Bouh, qui a apporté des réponses détaillées aux observations, questions et suggestions formulées par les députés.
Le ministre a indiqué que le projet de loi de finances initiale pour 2025 reflète une vision ambitieuse du développement du pays. Ce budget est réaliste car il alloue des ressources sur la base d’hypothèses vérifiables et atteint des niveaux de dépenses conformes aux besoins de la trajectoire économique actuelle du pays.
Il a souligné que le projet de loi de finances pour 2025 était élaboré dans le cadre d’un contexte macroéconomique dans lequel le taux de croissance du PIB devrait atteindre 4,2%, contre 4,6% en 2024, notant que sa mise en œuvre permettra de poursuivre la maîtrise de la hausse des prix et de la limiter à un niveau inférieur à 4%.
Le ministre a noté que le solde budgétaire – préliminaire – sera de 1,44 %, contre 1,12 %, et que le déficit de la balance courante demeurera à 9 %.
L’exigence de canaliser les ressources internes vers l’investissement vise à rendre l’économie plus forte et plus résiliente aux fluctuations externes, ainsi qu’à avoir une base de production diversifiée, a-t-il dit, notant que l’économie du pays a besoin de solidité et de résilience face aux crises économiques internationales.
Les efforts du gouvernement se concentrent sur le contrôle du rythme des dépenses publiques pour l’administration, l’évitement, l’identification, le contrôle et la limitation des coûts dans le budget général de l’État, a-t-il indiqué.
Il a expliqué les différents postes de dépenses des budgets sectoriels et leurs recettes, en citant des exemples de projets de développement mis en œuvre par les secteurs gouvernementaux dans chacune des wilayas du pays.
Le ministre a également énuméré certains des projets de développement programmés en 2025, notant que le budget est un outil qui traduit la vision du pays pour l’année à venir dans le cadre d’une approche programmatique qui sera lancée dans les premiers mois de l’année prochaine.
Le ministre de l’Economie et des Finances a évoqué plusieurs projets de loi anti-corruption, ajoutant que la rigueur est la phase actuelle dans la mise en œuvre des projets de l’Etat, une stratégie fixée par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, basée sur l’éradication de la corruption sous toutes ses formes.
Il a souligné que le travail effectué par le gouvernement porte ses fruits, notant que ce que le gouvernement fait en peu de temps reflète l’attention qu’il porte à ce que le Président de la République a promis aux citoyens.
Pour leur part, les députés ont fait l’éloge du projet de loi de finances initiale pour l’année 2025, appelant à l’amélioration de la performance de l’exécution financière et à la création d’un équilibre logique dans le plan de décaissement du budget.
Les députés ont également exprimé leur espoir de voir les ressources du budget utilisées au mieux, rappelant qu’il fait face à de nombreuses contraintes qui doivent être traitées, appelant à la lutte contre la corruption et à l’implication de tous dans la lutte contre celle-ci, conformément au programme électoral du Président de la République.
Ils par ailleurs plaidé en faveur de l’augmentation des salaires de manière globale et aussi de la majoration des pensions des retraités afin de contribuer au renforcement du pouvoir d’achat des citoyens. Ils ont appelé à l’augmentation des lignes budgétaires des secteurs de services, qui sont liés à la vie quotidienne des citoyens.
Ami