Israël: les soldats ayant servi à Gaza et au Liban risquent des arrestations à l’étranger
Un ex-militaire israélien a dû quitter précipitamment le Brésil à la suite d’une plainte de la fondation Hind Rajab (HRF) déposée à son encontre pour de possibles crimes de guerre à Gaza. Depuis l’émission des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, cette organisation basée en Belgique affirme se préparer à porter plainte contre un millier d’Israéliens ayant servi à Gaza – des binationaux pour la plupart.
C’est une mise en garde lancée par l’armée israélienne. Elle s’adresse en premier lieu aux réservistes qui ont servi depuis le 7 octobre 2023 à Gaza et au Liban : lors de voyages à l’étranger, ces soldats risquent d’être interpellés par les autorités judiciaires locales. Les soldats du contingent et de carrière ne peuvent, pour leur part, quitter le pays sans autorisation formelle de leur hiérarchie.
Récemment, un certain nombre d’Israéliens en vacances à l’étranger ont dû fournir des détails sur leurs activités militaires. Cela s’est produit en Afrique du Sud, au Sri Lanka, en Belgique, en France et au Brésil. L’Australie, pour sa part, demande aux Israéliens de remplir un formulaire dans lequel ils doivent stipuler qu’ils n’ont pas commis ou assisté à des crimes de guerre.
Une nouvelle cellule du parquet militaire, des affaires étrangères et du service de sécurité Shin Bet vient d’être créée pour leur venir en aide. De leur côté, les autorités militaires exigent désormais que les soldats ayant servi à Gaza et au Liban retirent des réseaux sociaux toute publication relative aux combats qui pourrait les incriminer.
RFI