Au Tchad, la base militaire d’Abéché officiellement rétrocédée par la France ce samedi
Au Tchad, le retrait des forces armées françaises se poursuit avec la base militaire d’Abéché. La troisième ville la plus peuplée du pays a souffert durant la colonisation française, et ses habitants voient donc d’un très bon œil le départ de l’armée française. La cérémonie de remise des clés est prévue ce samedi 11 janvier dans l’après-midi.
Au Tchad, le retrait des militaires français se poursuit. Après la rupture décidée par les autorités tchadiennes, le 28 novembre dernier, des accords de coopération de défense et de sécurité, le départ des forces présentes sur le pays s’est très vite enclenchée.
Décollage des avions de chasses de la base d’Adji Kosseï le 10 décembre dernier, évacuation de la base de Faya dans la foulée et désormais, c’est au tour de la base d’Abéché d’être « libérée », comme le disait Aziz Mahamat Saleh, ministre des Infrastructures.
Depuis plusieurs jours, le matériel militaire français est progressivement évacué, mais ce samedi 11 janvier aura lieu la cérémonie officielle. Le ministre des Armées et des anciens combattants, Issakha Maloua Djamous, a fait le déplacement depuis N’Djamena. Il est arrivé à la base militaire d’Abéché ce vendredi dans l’après-midi, aux alentours de 16 h, heure locale, à bord d’un avion militaire dépêché pour l’occasion.
Une ville meurtrie durant la colonisation
En ville, une foule s’est constituée de part et d’autre de la route, acclamant le passage du ministre, avec des youyous et des cris de joie. Le départ des troupes françaises d’Abéché est vu d’un très bon œil ici. Cette ville de l’est du pays, qui constitue un carrefour entre le nord et le sud du Tchad, a été meurtrie par plusieurs massacres pendant la colonisation française. Abéché est donc connue pour son hostilité, manifestée depuis longtemps, envers cette présence militaire française.
Le rendez-vous est pris dans la matinée à la base militaire d’Abéché pour la cérémonie officielle de départ de l’armée française. Pour le moment, on ne sait pas qui représentera les forces françaises pour rendre les clés de la base aux autorités tchadiennes.
Rfi