Union Africaine-CPS : Nouveau revers diplomatique pour Alger

Sur cinq régions concernées, la 46ème Session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA n’est pas parvenue à élire un nouveau membre pour la 5eme région, Afrique du Nord au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS). L’Algérie qui lorgnait la place y a échoué.
La désignation du prochain président de la Commission de l’UA retient l’attention du sommet de l’UA. Mais outre cette élection et la crise de la RDC, l’élection au poste dédié à l’Afrique du Nord au sein du (CPS) a aussi marqué de son emprunte la la 46eme Session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, organisée en prélude au sommet des chefs d’Etat. L’Algérie a essayé, sans y parvenir, à se faire élire dans cet organe ; un poste qu’elle convoitait.
Le siège à pourvoir pour la région Afrique du Nord concerne la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie et la Libye. Un mandat de trois ans -pour la période, entre 2025-2028, y accordé au pays choisi. Le Maroc occupait ce même poste pour le mandat précédant, entre 2022 et 2025. Cette élection s’inscrit dans le cadre du 38e Sommet ordinaire de l’Union africaine, prévu les 15 et 16 février à Addis-Abeba.
Cependant, à l’issue du vote au (CPS) de l’UA, tenues le 12 février dernier, l’Algérie, malgré une intense campagne diplomatique, n’a pas réussi à obtenir la majorité requise des voix pour ce siège. Un échec cuisant qui va être perçu par les hautes autorités algériennes comme un revers diplomatique.
Il est vrai que depuis ces deux dernières décennies, l’activisme de la diplomatie algérienne a perdu en efficacité. Depuis l’année 2004, l’Algérie a déjà bénéficié de 5 mandats au (CPS), « soit 14 ans cumulés en tant que membre» explique une source. Elle ne peut donc faire valoir la rotation – comme elle tente de le créditer après son échec- comme moyen pour départir les protagonistes.
En vérité, l’Algérie consent beaucoup de son énergie à cette élection parce qu’elle y trouve aussi un tremplin pour ses campagnes en faveur du Polisario qu’elle entretient et soutient au détriment du Maroc et de la recherche d’une solution consensuelle à ce conflit.
Mercredi donc Alger a perdu le vote et n’a pas obtenu le nombre de voix nécessaires à son élection pour le compte de la région Afrique du Nord afin de siéger au CPS. Mais l’Algérie n’aurait pas pour autant déposé les armes. Face à ce premier échec, elle a dépêché une mission de diplomates en renfort pour exorciser un nouveau revers et pour tenter de convaincre « à tout prix » les pays qui se seraient abstenus à voter en sa faveur la première fois, de lui apporter leurs concours.
« Au lieu de privilégier la coopération inter-africaineet les partenariats gagnant-gagnant, le régime d’Alger continue de promouvoir la logique du chantage et de l’achat des voix pour influencer ce processus électoral », accusent ses détracteurs. Des pratiques qui retarderaient l’objectif « des réformes institutionnelles panafricaines» en vue de plus de transparence, de légitimité et d’efficacité de l’organisation.
Pour préserver la crédibilité et l’efficacité de l’organisation panafricaine, il est impératif que les principes de transparence, d’intégrité et de coopération interafricaine soient respectés dans un continent en pleine mutation.