Nouvelle Vice-présidente de la Commission Africaine: Une victoire pas « nette »

Dans le cadre du renouvellement des instances de l’Union Africaine, à l’occasion du 38eme Sommet, tenu samedi dernier, le Maroc a présenté une candidature à la vice-présidence. Il s’agit de Mme Latifa Akharbach, dont le profil apparaît comme le plus solide en comparaison avec les candidates présentées par les autres parties en lisse à savoir l’Algérie, l’Égypte et la Libye.
Le processus pour ce choix instaure deux principes majeurs à savoir; la rotation régionale et la parité.
Cette année 2025, le président est issu de l’Afrique de l’Est, tandis que la vice-présidence revient à une personnalité de l’Afrique du Nord. Et conformément à la réforme de gouvernance, lorsqu’un homme est élu à la présidence, le poste de vice-président ne peut être destiné qu’à une femme, et vice versa. Un procédé pour promouvoir la parité et la représentation du genre par la garantie de l’accession d’une femme à la vice-présidence.

Le royaume du Maroc a donc fait le choix de ne présenter qu’une candidate à la vice-présidence, approche différente de l’Algérie, de l’Egypte qui ont chacune soumis une candidature masculine et une féminine. Pour le Maroc, le profil qui fera la différence est celui de Latifa Akharbach, ayant une expertise solide en matière de coopération africaine et diplomatique multilatérale.

Après avoir exposé les motivations et les enjeux de sa candidature, toutes les délégations présentes ont constaté une différence flagrante entre la marocaine Latifa Akharbach et les autres candidates, notamment en termes de background, de pertinence de la vision, et de la qualité de sa présentation devant les Chefs d’Etat.

Après six tours serrés avec des résultats tantôt à égalité ou avec des écarts de 02 à 04 voix maximum, le verdict final a consacré la victoire de l’algérienne, Selma Malika Haddadi, dans un processus où six pays alliés du Maroc sont suspendus par l’UA à savoir; le Mali, le Niger, le Soudan, le Gabon, le Burkina Faso et la Guinée.

Après l’annonce de cette victoire, plusieurs personnalités africaines présentes vont soulever des questions pertinentes quant au respect de l’orthodoxie sur l’élection de la candidate algérienne.

Pour autant, le Maroc continue de maintenir sa présence marquée au sein de cette Institution avec au poste de Directeur Général, numéro 3 de l’Organisation, le diplomate et docteur en économie, Fathallah Sijilmassi. Avec ses alliés, il est aussi parvenu à élire le Président de la Commission de l’UA, Ali Mahamoud Ali Youssef de Djibouti. Ce dernier, faut-il le rappeler, a ouvert un Consulat à Dakhla, preuve, de son attachement au respect de l’intégrité territoriale du Maroc.

(avec médias)

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