L’Or poursuit sa flambée…L’Etat ligoté par un accord avec Kinross !

Alors que le prix de l’or s’envole, la Mauritanie n’engrange guère plus de 0.5% au grand bénéfice de Kinross qui s’arroge la part du lion.

Le métal précieux continue d’imploser le seuil de son prix atteignant, vendredi 14 mars 2025, la barre historique des 3000 dollars l’once. Une embellie et une tendance haussière qui pourraient se poursuivre, selon Macquarie Group, pour atteindre les 3500 usd l’once au 3ème trimstre 2025. Une dynamique de hausse des prix boostée explique-t-on aussi par « les tensions commerciales exacerbées par les nouvelles politiques tarifaires de l’Administration Trump». Ce qui, en apparences, n’est pas prêt de s’estomper à en juger par les sorties plus fracassantes les unes que les autres du président Us. Une précarité géopolitique mondiale qui augmente chez les investisseurs le recours au métal jaune comme une valeur refuge.

Cette hausse vertigineuse, on s’en doute fait surtout les affaires de la Société canadienne, Kinross, détentrice de la mine Tasiazt en Mauritanie grâce à un accord conclu, en juin 2020, avec les autorités mauritaniens qui lui assure la part du lion dans le partage des bénéfices. Kinross se frotte donc les mains. Si l’on peut comprendre que la société canadienne a investi d’énormes ressources pour l’exploitation de l’or, découvert dans le sous-sol mauritanien, elle s’est vue également octroyée beaucoup de concessions à travers la structure de redevances qui n’accordent qu’une part incongrue à l’Etat mauritanien. De 3%, cette redevance avait été imperceptiblement majorée pour atteindre les 6%. Cette iniquité dans la répartition des dividendes est encore plus marquée dans les projections ourdies. Ainsi, l’Etat redécouvre, à ses dépens, que «la redevance pourra atteindre un plafond maximum de 6,5% lorsque les prix de l’or atteignent un niveau de 1 800 $ /oz et plus ». Au-delà donc de ce seuil imposé et dont le double est réalisé avec la hausse du prix de l’or, la Mauritanie ne pourrait engranger guère plus de 0.5% de plus. Mieux vaut qu’on se le dise : rien que des miettes ! Il est de plus en plus urgent pour l’Etat de reconvoquer une nouvelle négociation, comme a pu le faire le Mali voisin, pour parvenir à un partenariat plus équitable.

JD

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