Circulation interurbaine: Vacances meurtrières sur les routes nationales

Encore une fois, la route a tué. Et encore une fois, les douleurs et l’incompréhension fusent. Dimanche, c’était sur la route de l’Espoir ; ce mercredi, c’est l’axe Nouakchott–Nouadhibou, qui vole la vedette d’un énième drame au PK kilométrique 42, emportant des vies, détruisant une famille. Un véhicule transportant six personnes s’est renversé. Le bilan est lourd : plusieurs morts, des blessés, une tragédie de plus sur une route qui ressemble désormais davantage à une route cimetière de l’axe NDB-Nktt long de 460km.
Quelques jours plus tôt, un autre accident, tout aussi effroyable, secouait la Route de l’Espoir. Une collision entre un bus funéraire et une petite voiture a fait au moins quatre morts, piégés dans un incendie provoqué –entre autres explications- par l’explosion d’une bouteille de gaz. Le drame s’est déroulé à 75 kilomètres de Nouakchott, non loin de Bir El Baraka.
Année après année, les chiffres s’accumulent, mais rien ne change. Vitesse excessive, état lamentable des véhicules, routes dégradées, absence de contrôles, conducteurs indisciplinés… Les causes sont connues, archi-connues. Et pourtant, les mesures tardent, ou pire, restent inefficaces.
La route Nouakchott–Nouadhibou et la Route de l’Espoir sont devenues des pièges mortels. Étroites, mal entretenues, surchargées friables à cause des camions… Les promesses d’investissements et de réhabilitation se succèdent, mais sur le terrain, c’est toujours le désert… et le sang y coule désormais beaucoup.
Les autorités ne peuvent plus se contenter de messages de condoléances. L’heure devrait être l’action. La sécurité routière est devenue au fil des accidents mortels une urgence nationale. Car chaque jour d’inaction coûte des vies. Assez de fatalisme. Les drames qui transforment les vacances en tragédies sont les conséquences d’un système dépassé et qui sacrifie la sécurité à l’autel de la négligence alors que les moyens de transport ont vertigineusement augmenté.
Les campagnes de sensibilisation ont-elles échoué ? Les radars ne constatent-ils plus les excès de vitesse ? Le mauvais entretien routier et l’exiguïté des artères y est aussi pour quelque chose…

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