Biram Dah Abeid conditionne sa participation au dialogue politique

Le député et ancien candidat à la présidentielle, Biram Dah Abeid, pose ses conditions pour prendre part au dialogue politique national. Il exige l’abrogation de la loi sur les symboles, celle sur la cybercriminalité, ainsi qu’un assouplissement du régime encadrant l’autorisation des partis politiques.
Lors d’un entretien avec le chef de l’opposition démocratique, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, Biram a insisté sur la nécessité de revoir le cadre juridique actuel. Selon lui, si la loi sur l’autorisation des partis n’est pas supprimée, il faudrait au minimum reconnaître les partis ayant rempli les critères selon l’ancienne législation.
L’activiste et parlementaire appelle également à une réforme de la gouvernance du dialogue national. Il plaide pour un partage équitable de la direction entre le pouvoir et l’opposition. À ses yeux, un représentant de l’opposition doit occuper un poste équivalent à celui de Moussa Fall, coordinateur du dialogue, qu’il considère comme « représentant de la majorité ».
« Puisque Moussa Fall rend compte au président sur les questions liées au dialogue, un représentant de l’opposition doit bénéficier du même statut, en se référant aux chefs de l’opposition », a-t-il déclaré.
Autre exigence : la libération des « prisonniers politiques », que Biram Dah Abeid considère comme une condition incontournable à la crédibilité du processus. Sans cela, estime-t-il, aucun dialogue sérieux ne peut être envisagé.
Dans le même temps, le président du parti Tawassoul et chef de file de l’opposition, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, a entamé une série de consultations avec les principales figures de l’opposition, dans le but de coordonner les positions et de renforcer une voix commune.
Des rencontres séparées ont été tenues avec le député Biram Dah Abeid, ainsi qu’avec le président de l’Union des forces de progrès (UFP), Dr Mohamed Ould Maouloud.
Dans un communiqué, le parti Tawassoul a salué des échanges « francs et positifs », précisant qu’ils ont porté sur les grandes questions politiques du moment, notamment le dialogue national.
Shmes maarif