Gaza : Deux journalistes d’Al Jazeera tombés en martyrs, le bilan des reporters assassinés atteint un niveau record
Au 674ᵉ jour de la guerre d’extermination menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien à Gaza, le directeur du complexe médical Al-Shifa a annoncé la mort, ce dimanche 10 août 2025, de deux correspondants d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif et Mohammed Qreiqea, tombés en martyrs dans un bombardement israélien qui a visé leur tente.
Par ailleurs, 52 Palestiniens sont tombés en martyrs par les tirs de l’armée d’occupation depuis l’aube, dont 26 faisaient partie des personnes affamées qui attendaient une distribution d’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Le gouvernement de Gaza a également annoncé que le bilan des victimes des parachutages défectueux d’aide humanitaire s’élève à 23 morts et 124 blessés depuis le début de ces opérations en mars 2024.
Rappelons que depuis le déclenchement de la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023, le nombre de journalistes tués a atteint un niveau sans précédent, faisant de ce territoire l’un des endroits les plus dangereux au monde pour la profession. Selon les chiffres rapportés par différentes organisations, le bilan oscille entre 179 et plus de 214 morts, la variation s’expliquant par les méthodes de comptage et la difficulté d’obtenir des informations fiables en temps de guerre.
Reporters sans frontières estime qu’au cours des cinq premiers mois du conflit, 103 journalistes ont perdu la vie, dont 22 alors qu’ils exerçaient directement leur métier sur le terrain. La Fédération internationale des journalistes relève que plus de la moitié des reporters tués dans le monde en 2024 l’ont été à Gaza, soit 55 professionnels. Parmi les victimes figurent des figures connues comme la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna et le reporter Yahya Sobeih, dont le décès en mai 2025 a porté le bilan à un niveau dramatique.
Ces pertes massives traduisent l’extrême danger auquel sont confrontés les professionnels des médias qui, malgré les bombardements et les coupures de communication, continuent de documenter les réalités du conflit et la souffrance des populations civiles.