M.Rubio: De Tel-aviv à Doha, la duplicité de l’Administration Trump

Alors que le sommet arabo-islamique vient de s’achever à Doha, sur une déclaration de remise en cause de la normalisation avec le gouvernement extrémiste israélien, le secrétaire d’État us, Marco Rubio, s’y est rendu, en provenance de Tel-aviv. Dans les deux capitales, l’émissaire américain est venu dispenser le soutien de l’administration Trump.
Accusés par des cercles israéliens d’être au courant, plusieurs heures avant son déclenchement, de l’attaque israélienne contre Doha, le 9 septembre courant, les USA sont de plus en plus écartelés entre leurs intérêts stratégiques dans la région et leur «indéfectible » soutien au gouvernement israéliens accusé par les Nations Unies de génocide à Gaza.
Mais il faut croire que la visite de M. Rubio, à l’invitation de colons israéliens, apporte surtout plus d’impunité au gouvernement israélien qui ne s’est pas fait prier deux fois pour entamer une nouvelle campagne militaire d’annexion de Gaza.
Les propos et les rhétoriques du responsable américain expliquent la recrudescence de la violence à Gaza où déjà le président D. Trump tente de faire porter la responsabilité de la mort éventuelle des otages israéliens au Hamas. Plusieurs responsables militaires israéliens ont cependant mis en garde les familles des otages des risques délibérés pris par le premier Ministre Israélien, B. Netanyahou pour leur survie. La violence des frappes israéliennes risqueraient, en effet, d’emporter les otages israéliens comme elles massacrent les civils palestiniens.
Plus de soixante morts dont une majorité d’enfants et des milliers d’immeubles rasés, c’est le bilan, lundi, du “feu-vert” américain à l’armada israélienne dans l’enclave palestinienne au moment même où le responsable des affaires étrangères dans l’Administration républicaine, M.Rubio, trinquait avec ses hôtes extrémistes israéliens.
Malgré leur soutien militaire, financier et diplomatique, les USA continuent de payer un lourd tribut pour leur propre crédibilité et pour leur avenir dans la région. L’image des USA s’est totalement détériorée pour leur appui direct au génocide à Gaza. Le soutien aveugle des USA s’est fait à plusieurs étages à travers les nombreux vétos au conseil de sécurité favorables à la poursuite des massacres, à l’échelle de la remise en cause du droit international et des décisions de la Cpi ainsi que par via le harcèlement des juges et des personnalités du système des Nations Unis. Tout cela pour prémunir les responsables du génocide de payer pour leurs actes.
La position des USA, sous le démocrate, Joe Biden, et à l’ère de Donald Trump, n’a donc pas changé. Pire encore, l’arrivée de D. Trump, utilisé comme une marionnette par B. Netanyahou, a encore aggravé l’implication us dont les principaux responsables ne font que répéter la logique du Likoud israélien.
Malgré l’annonce officielle us du voyage de M. Rubio mardi au Qatar visant à « réaffirmer le soutien total des États-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l’attaque israélienne», la condamnation du bout des lèvres par le président Trump de l’attaque israélienne n’a pas levé le doute sur la participation supposée indirecte de Washington dans l’attaque d’un allié par l’Etat sioniste. «Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents », a prétendu le président Trump dont le pays reste aujourd’hui à l’échelle internationale à défendre un génocide évident. L’image de la démocratie américaine en a pris un sérieux coup sur toute la planète. Elle les poursuivra aussi longtemps qu’elle poursuivra ses premiers responsables : les extrémistes sionistes.
Face à l’attitude complice des USA et à leur duplicité, le monde arabe et musulman devrait prendre ses responsabilités en mains et préparer les ripostes idoines contre le gouvernement israélien qui continue de bénéficier impunément du parapluie américain pour commettre ses crimes.