AG de l’ONU : la 80e session marquée par un revers diplomatique pour Israël

La 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies s’ouvre dans un climat international particulièrement tendu. Placée sous le thème « Mieux ensemble : plus de 80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », cette session promet d’être l’une des plus animées des dernières décennies.
À la tribune, une première controverse émerge avec l’ouverture des débats et la présence sur le perchoir de l’AG d’Annalena Baerbock, ancienne ministre allemande des Affaires étrangères. Cinquième femme à occuper ce poste, sa désignation suscite beaucoup de réserve, en raison de ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien justifiant les massacres commis par Israel contre les populations civiles palestiniennes.
L’ouverture de cette session intervient dans un contexte diplomatique également inédit : la reconnaissance de l’État de Palestine par plusieurs pays, dont deux membres permanents du Conseil de sécurité, marque un tournant historique. Une évolution preuve d’un revers majeur pour Israël, la force d’occupation, et les États-Unis, traditionnellement opposés à cette reconnaissance, et responsables d’entraves aux efforts diplomatiques pour une résolution durable et définitive du conflit.
Une conférence internationale sur la solution à deux États démarre d’ailleurs aujourd’hui 22 septembre. Elle s’annonce centrale dans les discussions, alors que les violences à Gaza, crimes de guerre et nettoyage ethnique, ont déjà coûté la vie à plus de 69 000 civils, en majorité des femmes et des enfants, selon des derniers bilans.
Au-delà du conflit israélo-palestinien, l’Assemblée générale abordera un large éventail de défis mondiaux. Les guerres en cours sur d’autres parties du monde, la crise climatique, les inégalités de genre (Déclaration de Beijing), ainsi que les questions éthiques liées à l’intelligence artificielle figureront à l’ordre du jour des réunions de haut niveau.
Enfin, plusieurs États membres plaideront pour une réforme en profondeur du Conseil de sécurité, afin de limiter l’usage du droit de veto, considéré par beaucoup comme un frein à l’action collective face aux urgences humanitaires et sécuritaires.

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